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Le Gai Savoir Interactif - Page 41

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    Le 19e siècle dessine le visage de l'école

    Le 19e siècle voit se dessiner l'école telle que nous la connaissons aujourd'hui mais les difficultés sont nombreuses. le 18e siècle a permis d'apporter à la vue de tous le problème de l'école, le 19e siècle essaie de le résoudre et de créer un modèle efficace.

    pochette-revolution-pen.jpgLa Révolution Française et l'école

    Les révolutionnaires sont d'accord sur l'importance de l'école mais souhaitent réformer le système actuel où l'Eglise tient une part importante dans l'éducation puisque se sont souvent des religieux qui font l'école. Malgré leur désir de ne pas perturber le système éducatif en place, la confiscation des biens des religieux et la persécution souvent menée à leur encontre va faire chuter le taux d'alphabétisation de près de 20 % et ne laisser que l'apparence aux écoles. Les révolutionnaires proposeront des plans pour l'éducation mais qui seront écartés soit pour des questions d'idéologie soit pour des questions de budget. Avec la Terreur, enseigner devient de plus en difficile et aucune solution n'est trouvé à ce sujet prioritaire.

    De Thermidor au consulat, une application de l'école difficile

    Des plans pour l'Ecole complets sont proposés dès novembre 1794 mais faute de moyens l'Etat marque son recul par rapport à l'enseignement. Ainsi, si au départ une école par commune de 1000 habitants était prévue, elle ne sera assurée que par canton; De même, elle passe de l'état de gratuit, obligatoire à un enseignement très basique et non obligatoire. L'organisation générale n'est plus assurée par l'Etat mais par les communes. Enfin, la possibilité des écoles privés n'est pas fermé. Ces dernières vont alors s'ouvrir rapidement et sont souvent dirigées par l'Eglise. Les profils des enseignants se diversifient et l'écart entre le privé et le public se creuse notamment en termes de salaire, formation, moyens,....  On voit également apparaître des pensionnats payants. La mise en place du plan se révèlera donc inefficace et la population preferera largement le privé au public.

    L'Empire dans un pied sur l'autre...

    Sous l'Empire, l'école n'est pas le sujet de prédilection. On est plutôt occupé par les guerres et trouver l'argent nécessaire pour les faire. Du coup, il y a peu d'amélioration pour l'école sur cette période et les quelques fois où le sujet est abordé, il tournera autour de l'éducation de l'élite et non du peuple. Les paies sont supprimées pour les professeurs qui ne touchent que ce que les familles d'élèves leur donnent. Le privé continue donc à prendre de l'importance mais il ne peut satisfaire tous les besoins.

    En 1816, le discours change et une ordonnance prévoit que tous doivent recevoir une éducation de base. De plus, des dispositions comme le logement gratuit sont prévus pour les professeurs. L'école publique reprend donc peu à peu du poil de la bête même si elle est encore du ressort des communes et la loi semble donc efficace avec des inspecteurs de l'école qui assure que celle ci dispense le bon enseignement. A la Restauration, suivant le parti qui domine à la Chambre, les écoles privés verront tout à tour leur liberté restreinte ou rendue. 1827 est un tournant avec l'arrivée au pouvoir des libéraux qui vont installer des écoles normales.

    La monarchie constitutionnelle à la fin du Second Empire et l'école :

    Pour éviter qu'on endoctrine la jeunesse, on ne respecte pas la liberté d'enseignement. L'éducation primaire, de son côté, s'installe peu à peu. Le 28 juin 1833, c'est une avancée forte pour l'école qui est votée avec la loi Guizot qui donnera à l'enseignement le nom d' "Ecole Publique", qui autorise à nouveau la liberté d'enseignement et qui met en place une vrai organisation de l'école. Désormais, il y a l'école élementaire et supérieure, une école gratuite pour les plus pauvres, un droit des familles sur l'enseignement religieux. La condition des instituteurs est précisée et améliorée ainsi que le rôle des communes. De même, l'autorité de l'Etat sur les enseignants est instaurée. la guerre entre les écoles privées et publiques se poursuit en fonction des partis au pouvoir. On appellera la Seconde République, celle des enseignants.

    Ferry1869.jpgLa Troisième République et Jules Ferry

    La distinction entre école publique et privée tient à son financement. Ainsi de nombreux religieux enseignent également dans les écoles publiques faute d'enseignants laiques. L'école va être alors utilisée comme un véritable outil politique pour permettre à la Troisième République de rester en place et l'homme qui instrumentalise l'Ecole est Jules Ferry. Il va instaurer une école laique, former des professeurs républicains qui vont enseigner notamment la politique. On voit également apparaître le brevet de capacité pour enseigner, la création d'écoles pour les filles, la gratuitié de l'école primaire, l'école obligatoire jusqu'à 16 ans. Le programme est très efficace, et le taux d'alphabetisation s'envole.

    L'école est donc installée au 19e siècle. Pour découvrir ce que le 20e siècle va la faire devenir, rendez-vosu au prochain épisode...

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    Une interactivité décevante chez Maxicours

    Maxicours est certainement un des sites de soutien scolaire qui bénéfice d'une des meilleures notoriétés en ce moment. Mais cette notoriété est-elle bien méritée quand il s'agit d'interactivité ? Le site propose actuellement des programmes "classiques" de soutien scolaire du Primaire au Lycée calqués sur les programmes de l'Éducation Nationale mais également des cours pour préparer des concours administratifs ou des cours pour adultes. Petit panorama de ce que propose le site en terme d'interactivité pour se faire une idée...

    maxicours home.gif

    Petite présentation de Maxicours

    Une fois qu'on est abonné, le site donne accès à la classe choisie mais également au niveau inférieur et supérieur. Ainsi un élève de seconde aura par exemple accès aux programmes des Premières mais aussi à celui de la Troisième pour réviser s'il le souhaite d'anciennes notions.

    L'élève a accès à un tableau de bord qui lui permet de se situer sur le contenu proposé par Maxicours. Toutes les matières sont bien entendues proposées.

    Quelle intéractivité pour Maxicours ?

    Maxicours propose des vidéos, premier élément d'intéractivité mais également des exercices interactifs. Et c'est là que le bas blesse. Il ya très peu d'exercices différenciés. L'essentiel de l'interactivité tient aux qcm qui sont proposés à toutes les matières. Seuls, un dictionnaire notamment sur les verbes irréguliers proposent une autre façon de faire, ou des exercices de calcul simple qui sont transformés en jeux et accompagnés d'une petite animation. Le site propose bien pour l'été, un e-cahier de vacances mais ce dernier ne reprend ni plus ni moins que ce qui est proposé tout au long de l'année.

    maxicours qcm.gif         maxicours cours video.gif

    C'est finalement quelque peu décevant pour le leader du soutien scolaire qui se veut interactif. Toutes les fortes avancées que le site met en avant dans les communiqués de presse ne sont encore qu'à l'état de test et donc non présentes pour le moment sur le site. Il faut sans doute être patient...

    Et vous, avez-vous déjà inscrits ou été inscrits sur Maxicours ? Qu'en pensez-vous ?

     

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    Des sites pour noter les profs : pour ou contre ?

    Depuis quelles années, on voit fleurir sur la toile des sites qui proposent de noter le corps enseignant en prenant plus ou moins la justification que les professeurs le font bien avec leurs élèves. Si le dernier en date Note2Be a fait polémique, l'idée n'est pas nouvelle. Qui sont ces sites ? Pour ou contre ?

    Un phénomène qui s'inscrit dans la durée et à l'international

    Le phénomène n'est pas nouveau : dès 2004, le site Jenotemonprof.com propose déjà un système de notation des professeurs. La philosophie du site est alors de proposer un "espace de dialogue et d'échanger" pour permettre aux lycées et aux collégiens de s'exprimer librement sur tous les sujets touchant aux études, le tout de façon anonyme et gratuite.

    jenotemesprofs.gif site usa.gif  siteallemand.gif

    Si ces sites de notation sont présents en France, ils le sont aussi notamment en Allemagne avec le site Spickmich.de ou aux États-Unis avec le site ratemyprofessors.com. Tous ces sites semblent être appréciés par les internautes, du moins les étudiants, et génèrent du trafic. Certains sites vont même plus loin et proposent de noter l'aspect physique du professeur par exemple. A noter que lors de leurs sorties, ces sites ont également fait débat et certains ont dû se présenter à la justice.

    Le site Note2be, dernier-né des sites de notations

    note2be bannière.gifEn France, le dernier-né est celui de Note2Be.com. Crée en février 2008, le site fait débat et profite du buzz qui en découle. Il a été lancé avec son slogan"Prends le pouvoir et notes tes profs" (voir image ci-contre).

    Quel est son principe ? Les élèves sont invités à noter leurs professeurs en fonctions de 6 critères : intéressant, clair, disponible, équitable, respectueux, motivé. Le site calcule ensuite une moyenne à partir de ces critères. Actuellement, la moyenne générale des professeurs en France est de 14/20 ce qui n'est pas si mal.

    Prenant acte de la décision de justice de la Cour d'Appel de Paris du 25 juin, le site propose actuellement une deuxième version qui reprend les mêmes critères que la première mais tout en préservant les données personnelles en conformité avec la CNIL. Autre évolution majeure du site, il proposera bientôt de noter également l'ensemble des professionnels et les services qu'ils proposent en fonction des demandes des internautes. Les nouveaux candidats notés sont ainsi par exemple, la SCNF ou la Poste d'après le dernier communiqué de presse du site.

    Quelle est la polémique ?

    Le site Note2be a été crée dans le contexte du rapport Attali qui préconise de trouver un système pour noter les professeurs. Prenant le conseil au pied de la lettre, le site Note2be n'a cessé depuis de faire rebondir la polémique. En effet, les débordements que pourraient provoquer ce site ont inquiété notamment les syndicats qui craignent "des dérives très graves". De son côté, Xavier Darcos a indiqué que le fait de noter les professeurs étaient uniquement du ressort de l'Éducation Nationale et que par conséquent, il condamnait l'ouverture de ce site.

    Le problème principal viendrait en fait de la protection des informations nominatives telles que le demande la CNIL. Elles n'auraient pas été respectées. En effet, le site révelait qui étaient exactement les professeurs, leur lieu d'enseignement ainsi que les classes enseignées, ce qui n'a pas du tout été apprécié des enseignants. Signes manifestes de mécontentements, une pétition a été lancée par CPRLIL (Collectif Pour le Respect de la Loi Informatique et Libertés) et la CNIL a reçu 17 plaintes et 160 signalements ce qui l'a amené à se déplacer dans les locaux de la société qui édite le fameux site Internet. De plus, les enseignants ont choisi de s'exprimer au travers d'un un blog intitulé ContreNote2Be.

    C'est pour l'ensemble de ces raisons que le site a dû se présenter devant la justice. Si aujourd'hui, le site a ouvert avec une nouvelle version, on peut toujours se demander si de tels sites sont une bonne ou une mauvaise chose, à la fois du point de vue des professeurs et du point de vue des élèves.

    Voici une vidéo qui explique l'ensemble de l'histoire de NotetoBe.com :