En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Ce dimanche, Anne-Sophie Lapix recevait Luc Ferry sur le plateau de son émission politique Dimanche+.
J'aime beaucoup ce format d'émission, où l'invité est seul face à un(e) journaliste. J'ai l'impression d'un peu plus d'objectivité que lorsque les politiques s'invectivent et s'adonnent à des joutes oratoires qui au final laissent passer peu de contenu factuel. Mais peu être que cette impression tenaient à ce que M.Ferry se dit détaché de la politique, et que ne briguant rien de particulier, se permet une certaines liberté d'expression.
La question ce jour là portaient principalement sur les nouveaux internats d'excellence réservés aux "jeunes de banlieues défavorisées". Comme l'a noté le philosophe, 160.000 jeunes sont en grandes difficultés scolaires, alors en favoriser quelques miliers par ailleurs cela ressemble à de l'homéopathie et ne changera rien, sauf pour les concernés bien sûr.
D'après les chiffres communiqués ici et là, l'enveloppe budgétaire de ces internats approcherait les 10.000€ par lycéen/étudiant. Ce n'est pas un montant énorme, sauf si on le mutliplie par le nombre de bénéficiaires attendus soit 25.000 élèves à 250M€ par an. Tout dépend de ce que l'on attend de ces jeunes.
D'après M.Ferry, on ferait mieux dépenser cet argent au niveau du CP. C'est en effet pendant le cours préparatoire que se joue l'apprentissage de la lecture et de l'écriture dont tout découle par la suite. "Si vous voulez vraiment faire quelque chose qui soit efficace, il faut dédoubler les classes de CP dans toutes les banlieues". Question: 250M€ y suffiraient-ils?
En parlant de "dédoubler", la Cour des Comptes attirent notre attention sur le coût du redoublement. ENORME. A proscrire ! "Le redoublement ne sert presque jamais à rien". Je comprends les parents qui se battent en fin d'année pour aller contre l'avis de l'équipe pédagogique et faire passer coute que coute leur enfant ! (bien évidemment, s'ils ont raison de s'opposer au redoublement, ils ont tord de lui imposer le niveau supérieur ... )
J'aime bien l'idée de Luc Ferry sur le CP, l'idée qu'il faut tout mettre en oeuvre pour que le départ soit bon. A quoi sert de suivre une scolarité si l'on y a rien à y faire ? Si chaque journée d'école sera une journée de galère à ne pas pouvoir suivre l'enseignement ? Reste à espérer que la mode du sur-mesure, du custom, contaminera notre bonne vielle Education Nationale...
Voici un autre fait singulier de ce mois de juillet 2009 qui porte à polémique : l'affaire Tristan Sadeghi. Présentation de la décision prise par le proviseur du lycée Maurice Ravel qui a mis un élève de son établissement devant un choix bien singulier : celui d'étudier ou celui de s'exprimer. Entre liberté d'expression et accès au savoir, faut-il choisir ?
Qui est Tristan Sadeghi ?
Tristan Sadeghi étudie dans le lycée Maurice Ravel situé dans le 20ème arrondissement de Paris. C'est un bon élève de 1ière ES puisqu'il finit l'année, avec comme appréciation sur son buletin scolaire, "Très bon trimestre". Plutôt calme, posé, sérieux et raisonné, il semble avoir le profil de l'élève idéal... alors où est le problème ? C'est tout simplement le côté citoyen de cet élève qui est investit dans son lycée qui dérange ! En effet, il est délégué de sa classe et membre du conseil d'administration de son établissement. A ce titre, il est connu et apprécié dans son lycée par les élèves et les professeurs. Et c'est tout naturellement qu'il a participé à la mobilisation lycéenne de l'hiver 2008 et a bloqué son lycée...
Et c'est certainement pour contrer l'investissement de l'élève pour son lycée que son proviseur n'a pas hésité à lui indiquer que sa réinscription au lycée en terminale ES est conditionnée à un engagement écrit et signé de sa part affirmant qu'il ne participera plus à des opérations de blocage ! Une sorte de contrat qui ne semble pas le moins du monde gêner le proviseur en question qui donne ses conditions dans une lettre écrite adressée directement à l'élève et ce, à trois jours du bac. Pression d'autant plus importante que Tristan Sadeghi ayant plus de 16 ans, son établissement n'a plus l'obligation de l'accueillir puisqu'il a dépassé l'âge jusqu'auquel l'école est obligatoire !
Pour tenter de trouver une solution, le mardi 7 juillet, le père de Tristan, monsieur Hossein Sadeghi s'est rendu au lycée mais le Proviseur Monsieur Guittet a refusé de le recevoir lui donnant pour toute réponse : « Ce n'est sûrement pas aujourd'hui que je vais vous recevoir, après tous ce que vous avez fait depuis hier, l'organisation de la manif, les propos de Tristan dans les médias... ... Ma position n'a pas changée, je vous recevrai peut être à la rentrée. »
Une mobilisation qui touche tout le monde scolaire et politique
Pour faire face au proviseur et à sa décision anti-démocratique, la mobilisation s'est organisée autour de Tristant Sadeghi devant le rectorat de Paris pour obtenir une réinscription en terminale sans condition. Elle touche tous les acteurs du monde lycée. Tout d'abord les élèves et plus particulièrement l'autre délégué de la classe, mais aussi les professeurs - qui glissent au passage que si on commence comme ça avec les élèves, que va t-on demander aux professeurs qui manifestent ? - mais aussi la documentaliste. Et ce qui choque d'autant plus, c'est que le proviseur a été à la tête du syndicat des provisseurs jusqu'il y a peu. Et c'est donc l'expression "retourner sa veste" qui prend tout son sens pour les personnes mobilisées.Et si besoin d'un argument supplémentaire, Tristant Sadeghi rapelle qu'il est le seul sur les 200 élèves bloqueurs a avoir fait l'objet d'un tel courrier. Il s'agit donc de faire un exemple d'après lui...
Et pour mettre toutes les chances de son côté, la mobilisation externe à l'école s'organise également. Ainsi pour sensibiliser les français à cette actualité, un blog a été crée pour recueillir un maximum de signatures à la pétition pour une réinscription sans condition de Tristant Sadeghi. C'est également un compte facebook qui a été ouvert. Et l'information est donnée aux journalistes qui la relaient auprès des français. De plus, le monde politique défend également la position de l'élève. Ainsi de nombreuses organisations, parmi lesquelles le PG, le PC, le NPA, les Verts, le PS, l'Unef, l'UNL, la FIDL et la FSU, ainsi que par les élus PG et PS sont intervenus auprès du proviseur et du rectorat.
Une situation qui embarrasse... pas tout le monde !
Et le rectorat de Paris n'a pas semblé pressé de répondre à la polémique puisqu'il aura fallu près d'une semaine de manifestation devant ses locaux pour que ce dernier accepte enfin de recevoir l'élève en prétextant que ce dernier n'avait pas pris rendez-vous...
Et lorsqu'enfin l'inspecteur de l'académie accepte de recevoir Tristant Sadeghi, il n'a pas semblé pressé de donner une réponse immédiate. Il a indiqué qu'il devait dans un premier temps en parler avec le proviseur en question et qu'il tiendrait l'élève au courant. De même, il n'a pas voulu se prononcer sur la légalité du courrier et donc de la demande envoyée à Tristant Sadeghi.
On peut se demander ce qu'en pense le nouveau minsitre de l'Education, Luc Chatel. Voici sa réponse : "Je trouve que la démarche du proviseur est tout à fait légitime".
Finalement sous la pression médiatique, le proviseur accepte de réinscrire sans condition l'élève en Terminale ES. C'est ce qu'il a indiqué dans un communiqué de presse le 16 juillet 2009 après avoir accepté une entrevue avec les parents de l'élève. Une histoire qui se finit donc bien pour Tristan Sadeghi mais dont le monde éducatif se serait sans doute bien passé...
L'ONISEP teste à Amiens depuis mars 2009 un nouveau site concernant l'orientation des élèves. Dès la rentrée le site Mon orientation en ligne sera ouvert à l'ensemble de la France. Un nouveau site qui favorise le dialogue
Via une plateforme mise en place à Amiens, les parents et les élèves ont la possibilité de poser directement leurs questions soit par téléphone via un numéro azur (prix d'un appel local), soit en utilisant le tchat ou le service mail mis à disposition sur le site internet.
D'après un premier bilan, il semblerait que se soit plutôt les parents qui utilisent le service téléphonique. En règle générale, les questions posées sont plutôt générales. Ils cherchent des informations générales, la confirmation d'un élément entendu. Le service est par exemple utiliser pour préparer un entretien avec un conseiller d'orientation.
Les élèves, eux, vont droit au but. Qu'ils soit collégiens, lycées voire étudiants, ils ont besoin d'informations précises pour les guider dans leur parcours scolaire. Ils utilisent le tchat pour avoir des réponses immédiates à leurs questions.
Pour réunir en un seul endroit, toutes les questions et réponses liées à l'orientation
On retrouve également une rubrique FAQ qui permet de répondre aux questions les plus courantes. On y trouve ainsi une rubrique « Etude diplômes contenus de formations » qui prend en compte tous les niveaux d'études mais également les changements de parcours et des exemples et toutes les informations concernant « métiers, emplois et insertion professionnelle« . Egalement dans les FAQ une rubrique plus pratique avec comment « obtenir des aides financières, se loger » ou bien « la reprise d'études jeunes et adultes » et tout ce qui concerne les « procédures, les inscriptions, et affections ». Et pour ne oublier personne, il y a également une rubrique « scolarité et handicap ».