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manifestation

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    Un élève menacé de devoir choisir entre manifester ou étudier...

    Voici un autre fait singulier de ce mois de juillet 2009 qui porte à polémique : l'affaire Tristan Sadeghi. Présentation de la décision prise par le proviseur du lycée Maurice Ravel qui a mis un élève de son établissement devant un choix bien singulier : celui d'étudier ou celui de s'exprimer. Entre liberté d'expression et accès au savoir, faut-il choisir ?

     

    blog tristan sadeghi.gifQui est Tristan Sadeghi ?

    Tristan Sadeghi étudie dans le lycée Maurice Ravel situé dans le 20ème arrondissement de Paris. C'est un bon élève de 1ière ES puisqu'il finit l'année, avec comme appréciation sur son buletin scolaire, "Très bon trimestre". Plutôt calme, posé, sérieux et raisonné, il semble avoir le profil de l'élève idéal... alors où est le problème ? C'est tout simplement le côté citoyen de cet élève qui est investit dans son lycée qui dérange ! En effet, il est délégué de sa classe et membre du conseil d'administration de son établissement. A ce titre, il est connu et apprécié dans son lycée par les élèves et les professeurs. Et c'est tout naturellement qu'il a participé à la mobilisation lycéenne de l'hiver 2008 et a bloqué son lycée...

    Et c'est certainement pour contrer l'investissement de l'élève pour son lycée que son proviseur n'a pas hésité à lui indiquer que sa réinscription au lycée en terminale ES est conditionnée à un engagement écrit et signé de sa part affirmant qu'il ne participera plus à des opérations de blocage ! Une sorte de contrat qui ne semble pas le moins du monde gêner le proviseur en question qui donne ses conditions dans une lettre écrite adressée directement à l'élève et ce, à trois jours du bac. Pression d'autant plus importante que Tristan Sadeghi ayant plus de 16 ans, son établissement n'a plus l'obligation de l'accueillir puisqu'il a dépassé l'âge jusqu'auquel l'école est obligatoire !

    Pour tenter de trouver une solution, le mardi 7 juillet, le père de Tristan, monsieur Hossein Sadeghi s'est rendu au lycée mais le Proviseur Monsieur Guittet a refusé de le recevoir lui donnant pour toute réponse : « Ce n'est sûrement pas aujourd'hui que je vais vous recevoir, après tous ce que vous avez fait depuis hier, l'organisation de la manif, les propos de Tristan dans les médias... ... Ma position n'a pas changée, je vous recevrai peut être à la rentrée. »

     

    Une mobilisation qui touche tout le monde scolaire et politique

    Pour faire face au proviseur et à sa décision anti-démocratique, la mobilisation s'est organisée autour de Tristant Sadeghi devant le rectorat de Paris pour obtenir une réinscription en terminale sans condition. Elle touche tous les acteurs du monde lycée. Tout d'abord les élèves et plus particulièrement l'autre délégué de la classe, mais aussi les professeurs - qui glissent au passage que si on commence comme ça avec les élèves, que va t-on demander aux professeurs qui manifestent ? - mais aussi la documentaliste. Et ce qui choque d'autant plus, c'est que le proviseur a été à la tête du syndicat des provisseurs jusqu'il y a peu. Et c'est donc l'expression "retourner sa veste" qui prend tout son sens pour les personnes mobilisées.Et si besoin d'un argument supplémentaire, Tristant Sadeghi rapelle qu'il est le seul sur les 200 élèves bloqueurs a avoir fait l'objet d'un tel courrier. Il s'agit donc de faire un exemple d'après lui...

    Et pour mettre toutes les chances de son côté, la mobilisation externe à l'école s'organise également. Ainsi pour sensibiliser les français à cette actualité, un blog a été crée pour recueillir un maximum de signatures à la pétition pour une réinscription sans condition de Tristant Sadeghi. C'est également un compte facebook qui a été ouvert. Et l'information est donnée aux journalistes qui la relaient auprès des français. De plus, le monde politique défend également la position de l'élève. Ainsi de nombreuses organisations, parmi lesquelles le PG, le PC, le NPA, les Verts, le PS, l'Unef, l'UNL, la FIDL et la FSU, ainsi que par les élus PG et PS sont intervenus auprès du proviseur et du rectorat.

    Une situation qui embarrasse... pas tout le monde !

    Et le rectorat de Paris n'a pas semblé pressé de répondre à la polémique puisqu'il aura fallu près d'une semaine de manifestation devant ses locaux pour que ce dernier accepte enfin de recevoir l'élève en prétextant que ce dernier n'avait pas pris rendez-vous...

    Et lorsqu'enfin l'inspecteur de l'académie accepte de recevoir Tristant Sadeghi, il n'a pas semblé pressé de donner une réponse immédiate. Il a indiqué qu'il devait dans un premier temps en parler avec le proviseur en question et qu'il tiendrait l'élève au courant. De même, il n'a pas voulu se prononcer sur la légalité du courrier et donc de la demande envoyée à Tristant Sadeghi.

    On peut se demander ce qu'en pense le nouveau minsitre de l'Education, Luc Chatel. Voici sa réponse : "Je trouve que la démarche du proviseur est tout à fait légitime".

    Finalement sous la pression médiatique, le proviseur accepte de réinscrire sans condition l'élève en Terminale ES. C'est ce qu'il a indiqué dans un communiqué de presse le 16 juillet 2009 après avoir accepté une entrevue avec les parents de l'élève. Une histoire qui se finit donc bien pour Tristan Sadeghi mais dont le monde éducatif se serait sans doute bien passé...

     

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    L'éducation et la recherche réduites à enchaîner les grèves pour se faire entendre ?

    Ces derniers temps, l'actualité de l'éducation nationale est remplie de manifestations, de grèves sans donner l'impression en retour que ces dernières fassent réellement avancer les choses du côté du gouvernement. Pourtant la mobilisation ne faiblit pas voire est de plus en plus importante. Petit point sur une situation qui ne semble pas s'arranger.

     

    La politique de Nicolas Sarkozy remise en cause

    Malgré les récentes manifestations et les derniers discours du Président de la République, les fédérations de l'Education ont fixé un nouveau rendez-vous dans la rue car elles considèrent que les réponses de Nicolas Sarkozy ne sont pas suffisantes.

    Ce qui est remis en cause c'est notamment la suppression de postes dans l'éducation concernant les enseignements scolaires et dans le supérieur ainsi qu'à Jeunesse et Sports ainsi que la politique concernant l'Université et la Recherche ainsi que les moyens qu'il entend consacrer à l'éducation.

     

    Des suppressions de postes au secours du pouvoir d'achat...

    Le ministre de l'Education Xavier Darcos justifie la suppression de postes d'enseignants ou plutôt le fait qu'un enseignant sur deux partant à la retraite ne soit pas remplacé, par un nombre moins important d'élèves. Pour lui c'est également donner la possibilité aux enseignants de faire des heures supplémentaires afin d'augmenter leur pouvoir d'achat. Le risque étant qu'un enseignant doive partager son temps entre plusieurs établissements.

    Je vous propose de visionner la vidéo suivante où Xavier Darcos, invité de l'association Dauphine Discussion Débat explique sa politique et en quoi le raisonnement qui vient d'être évoqué est erroné.

     

     

    Sarkozy pour ou contre la recherche ?

    Concernant la politique autour de la recherche, le budget consacré, les résultats obtenus, ... il semblerait qu'il y ait également un décalage entre la réalité évoquée par le président dans son discours sur la recherche et l'innovation du 22 janvier 2009 et les chiffres. Pour lui, cette  dernière semble plutôt négative alors que la réalité constatée au quotidien par de nombreux organismes et scientifiques est plutôt positive au vue des moyens dont la recherche dispose en comparaison d'autres pays.

    Je vous propose également de visionner cette petite vidéo très bien faîte qui présente d'un côté les arguments du Président de la République et de l'autre ceux des chercheurs.

    Qu'attendent réellement les manifestants ?

    Sans doute d'être plus écoutés et de faire valoir la force du nombre et de la démocratie en montrant qu'ils ne sont pas du même avis que le Président. Est-ce que les prochains rendez-vous des 11 et 29 mars permettront pour autant de mieux faire entendre la voix du monde de la recherche et de l'enseignement ? Rien n'est moins sûr.