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Livre

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    Ecriture de cochon et manuels scolaires

    Amis des paradoxes, bonjour!

    Aujourd'hui vous serez servi avec un résultat de psychologie cognitive pour le moins surprenant, que Daniel Oppenheimer de l'université de Princeton a fait paraître dans la revue "Cognition".

    Il se résume ainsi :  

    Si vous voulez que votre lecteur mémorise mieux le message écrit que vous lui communiquez, rendez-le difficile à lire.

    Vous avez bien lu : Ecrivez comme un cochon et votre texte sera mieux retenu !

    Les expériences menées par M.Oppenheimer et son équipe sont plutôt simples : ils ont donnés des textes bien chosisis à lire à leurs cobayes en variant la taille et le style de la police de caractère "12-point Comic Sans MS 75% gris" et "12-point Bodoni MT 75% gris" pour les uns, "16-point Arial Black" pour les autres. Cela donne à peu près cela:

    12-point Comic Sans MS 75% gris : est-ce lisible et pratique pour apprendre la physique ?

    16-point Arial Black : est-ce lisible et pratique pour apprendre la physique ?

    On pose ensuite des questions aux lecteurs, et, contre toute attente, 72,8% de ceux qui avait la version la plus lisible répondent correctement contre 86,5% pour les autres!

    Les chercheurs ont ensuite proposés des tests basés sur le même principe dans des lycées et ont obtenus des résultats similaires avec les élèves.

    Une des conséquences éducatives et pédagogiques : il faut rendre les manuels scolaires moins lisibles !

    Réduire la taille des caractères et utiliser moins d'encre favorisera la mémorisation ET fera des manuels plus petits, moins lourds et plus écologiques !!

     

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    L'éducation française devrait-elle s'inspirer du Japon ?

    C'est du moins ce que propose Jean-François Sabouret dans son ouvrage intitulé Liberté, inégalité, individualité : la France et le Japon au miroir de l'éducation. Chercheur au CNRS, c'est en octobre 2008 qu'il fait part dans son livre de ses idées.

     

    2271067812.jpgJean-François Sabouret est un directeur de recherche au CNRS et plus particulièrement du Réseau ASIE/IMASIE. Egalement sociologie et spécialiste du Japon, il confronte ici les deux systèmes scolaires français et japonais en confrontant son expérience à celles de spécialistes enseignants, chercheurs, journalistes...

    Tout est passé au crible : politique scientifique, politique technologique, formation des professeurs, recrutement des savants étrangers, frais d'inscription, contrôle des manuels, valeur des diplômes... «  A l'heure où la mondialisation met au jour les lumières, mais aussi les ombres des grands programmes de masse hérités de l'après-guerre, voici un outil innovant pour penser par-delà les différences culturelles, les défis communs. »

    Dans une interview aux cahiers pédagogiques, Jean-François Sabouret met en avant ce qu'on pourrait retenir de l'éducation japonaise. Le bac au Japon serait une base permettant d'obtenir un emploi et qui permet de s'assurer que tous dispose de connaissances de base.

    Concernant les établissements supérieurs comme les facs, pour l'auteur, la gratuité n'est pas forcément la meilleure solution. Il y aurait d'après lui, du bon à tirer d'un enseignement supérieur payant comme celui du Japon à condition que les bourses puissent prendre le relais. Cela permettrait notamment de redonner aux établissements les moyens de fournir une formation de qualité.

    C'est également la qualité de l'enseignement en primaire qu'il met en avant ainsi que les activités différentes qui sont proposées aux enfants : musique, jardinage, sport,...

    C'est donc un ouvrage qui nous permet de découvrir un autre système éducatif qui forme une des plus grandes puissances économiques mondiales. L'occasion de découvrir un autre horizon. Et vous, qu'en pensez-vous ?

     

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    Un livre sur l'école qui fait polémique !

    L'école et son double vient de paraître aux éditions Hermann et il crée la polémique dès sa sortie ! Son auteur, Nathalie Bulle, y propose un essai sur l'évolution pédagogique en France qui fait débat auprès des enseignants.

    L'enjeu pédagogique au coeur de la réflexion sur l'enseignement

    ecole et son double.gifL'auteur explique dans ce livre d'où provient - à son avis - la crise que connaît actuellement l'enseignement en France. Elle propose également des pistes pour sortir de cette dernière. Nathalie Bulle pose la question suivante "pourquoi le processus de démocratisation des systèmes éducatifs occidentaux a t-il justifié un recours de plus en plus important à la pensée pédagogique dite moderne et un discrédit progressif de l'enseignement des disciplines de leurs méthodes et de leurs contenus ?" Pour elle, la solution serait de retourner à un enseignement plus traditionnel au lieu de tenter de "professionnaliser" la formation des enseignants.

    Vous pouvez retrouver un entretien où elle présente son ouvrage et comment ce dernier s'inscrit dans ses recherches. bulle.pdf

    Nathalie Bulle est chercheuse au CNRS dans le Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique. Ses recherches portent sur trois sujets principaux :

    - l'évolution pédagogique en France et aux Etats-Unis

    - les méthodes mathématiques appliquées à l'analyse comparée de l'inégalité des chances

    - l'épistémologie des sciences sociales et plus particulièrement sur la modélisation de l'action humaine.

    Auteur de nombreux ouvrages et articles, vous pouvez retrouvez plus d'informations sur son site en cliquant ici.

    Une école qui va dans le mur ?

    Son dernier article, paru le 26 février dans Libération a suscité de nombreuses réactions. Intitulé "La phobie de l'échec scolaire", Nathalie Bulle y défend l'idée que les réformes en cours ne vont pas aider les professeurs mais juste faire baisser la qualité générale de l'enseignement. Pour elle, l'enseignement finlandais qui est souvent pris comme exemple via l'enquête Pisa, ne représente pas la réalité. Nathalie Bulle estime que "l'enquête se limite à ce que l'OCDE juge essentiel pour la vie ordinaire de tout citoyen" et indique qu'au contraire les professeurs finlandais "s'alarment de la chute du niveau des étudiants".

    Si cet ouvrage et ce dernier article suscite la polémique, c'est que pour beaucoup, les arguments mis sur la table n'en sont pas réellement. Il semblerait que l'enquête PISA n'est pas été prise en compte dans son ensemble lors de sa critique par Nathalie Bulle. De plus, l'enseignement des années 50 ne semble pas une réponse aux problèmes que rencontre les professeurs aujourd'hui puisque les réformes qui ont eu lieu au cours des derniers années ont eu pour unique but d'améliorer la qualité de l'enseignement apportée par les enseignements.

    Qu'en pensez-vous ?