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histoire de l'école

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    Le début du 20e siècle et l'Education : en marche vers la laicité

    Le 20e siècle a été marqué par les deux guerres mondiales mais pas seulement. Un véritable combat a été engagé par Jules Ferry pour une Ecole Laique et de meilleure qualité. Voici les épisodes qui ont conduit à  l'Ecole d'aujourd'hui.

    facade-eglise-archi.jpgUn quart de siècle de combat pour proposer à tous une Ecole laique

    Les Républicains vont tout faire pour que l'Ecole Religieuse disparaisse au profit d'une Ecole Laique. Pour cela, les religieux sont peu à peu évincés de l'Education par les lois et remplacer par des professeurs laics. Des écoles à l'attention des professeurs s'ouvrent également pour former les futurs enseignants. Pour pouvoir contrôler l'éducation faite par les religieux, ces derniers doivent déclarer toute nouvelle école et demander une autorisation pour pouvoir l'ouvrir. C'est un tournant fort dans l'Histoire de l'Education puisqu'à  partir de cette date, les écoles religieuses deviendront bien moins nombreuses que les écoles laiques.

    Pour continuer à améliorer l'Ecole, c'est également le budget de l'enseignement qui est multiplié par 6 pour construire école, cour de récréation, offrir aux plus pauvres le matériel scolaire. De plus l'école rendue obligatoire de 6 à 13 ans permet de passer de 55 % (en 1830) d'illettrisme à seulement 5 % (en 1910)... un reccord !

    Pedagogyteacher.gifL'entre-guerre, une période où le système scolaire se crée véritablement

    On note de nombreuses avancées : un emploi du temps journalier est crée en fonction de l'attention plus au moins forte que les élèves peuvent fournir aux différents moments de la journée. Par exemple, on commencera avec une leçon de morale et on finira la journée des activités manuelles ou sportives.

    C'est également le moment où la pédagogie est remise en cause : on passe alors d'un sujet qui est toujours plus approfondie d'année en année à une évolution progressive du sujet en question pour favoriser la curiosité et l'attention. on suggère également de faire appel à des méthodes actives pour faire participer l'élève et le motiver.

    Un débat sur l'école unique est également mené pour tenter d'étendre la gratuité de l'école au secondaire mais suite à de forts débats, aucun système n'arrive à se détacher et à mettre tout le monde d'accord.

    Du front populaire à la 4e République : la marche pour un enseignement professonnelle efficace

    Pour résoudre dans un premier temps, le problème de la gratuité d'un secondaire, le Front Populaire propose d'ouvrir une nouvelle classe dans le primaire pour permettre à un maximum de personnes d'avoir des connaissances plus larges.. De nouvelles idées apparaissent : la classe verte, et l'enseignement technique pour apprendre un métier qui sera suivie par 4% des élèves.

    Le gouvernement de Vichy mettra sur la touche de nombreux instituteurs en les accusant d'avoir influencé les élèves. De plus le secondaire va être intégré au primaire ce qui va permettre une meilleure mixité en plus d'être sûr ques les plus âgés ne seront pas soumis à influence. Il mettra également en place un enseignement technique de masse, ancêtres des lycées professionnels.

    La IVe République, après la guerre cherchera à réformer l'école pour faire face aux nouveaux besoins : on voit apparaître les études longues, de nouvelles méthodes de pédadogie, des écoles privés,... Il s'agit de trouver la bonne voie pour l'école de demain.*

    Rendez-vous pour le dernier épisode de la saga...

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    Le 19e siècle dessine le visage de l'école

    Le 19e siècle voit se dessiner l'école telle que nous la connaissons aujourd'hui mais les difficultés sont nombreuses. le 18e siècle a permis d'apporter à la vue de tous le problème de l'école, le 19e siècle essaie de le résoudre et de créer un modèle efficace.

    pochette-revolution-pen.jpgLa Révolution Française et l'école

    Les révolutionnaires sont d'accord sur l'importance de l'école mais souhaitent réformer le système actuel où l'Eglise tient une part importante dans l'éducation puisque se sont souvent des religieux qui font l'école. Malgré leur désir de ne pas perturber le système éducatif en place, la confiscation des biens des religieux et la persécution souvent menée à leur encontre va faire chuter le taux d'alphabétisation de près de 20 % et ne laisser que l'apparence aux écoles. Les révolutionnaires proposeront des plans pour l'éducation mais qui seront écartés soit pour des questions d'idéologie soit pour des questions de budget. Avec la Terreur, enseigner devient de plus en difficile et aucune solution n'est trouvé à ce sujet prioritaire.

    De Thermidor au consulat, une application de l'école difficile

    Des plans pour l'Ecole complets sont proposés dès novembre 1794 mais faute de moyens l'Etat marque son recul par rapport à l'enseignement. Ainsi, si au départ une école par commune de 1000 habitants était prévue, elle ne sera assurée que par canton; De même, elle passe de l'état de gratuit, obligatoire à un enseignement très basique et non obligatoire. L'organisation générale n'est plus assurée par l'Etat mais par les communes. Enfin, la possibilité des écoles privés n'est pas fermé. Ces dernières vont alors s'ouvrir rapidement et sont souvent dirigées par l'Eglise. Les profils des enseignants se diversifient et l'écart entre le privé et le public se creuse notamment en termes de salaire, formation, moyens,....  On voit également apparaître des pensionnats payants. La mise en place du plan se révèlera donc inefficace et la population preferera largement le privé au public.

    L'Empire dans un pied sur l'autre...

    Sous l'Empire, l'école n'est pas le sujet de prédilection. On est plutôt occupé par les guerres et trouver l'argent nécessaire pour les faire. Du coup, il y a peu d'amélioration pour l'école sur cette période et les quelques fois où le sujet est abordé, il tournera autour de l'éducation de l'élite et non du peuple. Les paies sont supprimées pour les professeurs qui ne touchent que ce que les familles d'élèves leur donnent. Le privé continue donc à prendre de l'importance mais il ne peut satisfaire tous les besoins.

    En 1816, le discours change et une ordonnance prévoit que tous doivent recevoir une éducation de base. De plus, des dispositions comme le logement gratuit sont prévus pour les professeurs. L'école publique reprend donc peu à peu du poil de la bête même si elle est encore du ressort des communes et la loi semble donc efficace avec des inspecteurs de l'école qui assure que celle ci dispense le bon enseignement. A la Restauration, suivant le parti qui domine à la Chambre, les écoles privés verront tout à tour leur liberté restreinte ou rendue. 1827 est un tournant avec l'arrivée au pouvoir des libéraux qui vont installer des écoles normales.

    La monarchie constitutionnelle à la fin du Second Empire et l'école :

    Pour éviter qu'on endoctrine la jeunesse, on ne respecte pas la liberté d'enseignement. L'éducation primaire, de son côté, s'installe peu à peu. Le 28 juin 1833, c'est une avancée forte pour l'école qui est votée avec la loi Guizot qui donnera à l'enseignement le nom d' "Ecole Publique", qui autorise à nouveau la liberté d'enseignement et qui met en place une vrai organisation de l'école. Désormais, il y a l'école élementaire et supérieure, une école gratuite pour les plus pauvres, un droit des familles sur l'enseignement religieux. La condition des instituteurs est précisée et améliorée ainsi que le rôle des communes. De même, l'autorité de l'Etat sur les enseignants est instaurée. la guerre entre les écoles privées et publiques se poursuit en fonction des partis au pouvoir. On appellera la Seconde République, celle des enseignants.

    Ferry1869.jpgLa Troisième République et Jules Ferry

    La distinction entre école publique et privée tient à son financement. Ainsi de nombreux religieux enseignent également dans les écoles publiques faute d'enseignants laiques. L'école va être alors utilisée comme un véritable outil politique pour permettre à la Troisième République de rester en place et l'homme qui instrumentalise l'Ecole est Jules Ferry. Il va instaurer une école laique, former des professeurs républicains qui vont enseigner notamment la politique. On voit également apparaître le brevet de capacité pour enseigner, la création d'écoles pour les filles, la gratuitié de l'école primaire, l'école obligatoire jusqu'à 16 ans. Le programme est très efficace, et le taux d'alphabetisation s'envole.

    L'école est donc installée au 19e siècle. Pour découvrir ce que le 20e siècle va la faire devenir, rendez-vosu au prochain épisode...

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    Le siècle des lumières et l'école : l'histoire d'un débat mouvementé !

    Le Siècle des Lumières ! En lisant ce billet, vous attendrez sans doute beaucoup de lui dans l'avancée pour l'éducation. Mais voilà, le Siècle des Lumières réserve bien des surprises et est fidèle à lui en instaurant un débat pour savoir si l'école est utile ou pas, s'il faut la prescrire ou la proscrire ! Si une chose est comprise, c'est que l'accès à la lecture, à l'écriture et à la connaissance de façon générale bouleverse le monde connu et ouvre de nouvelles perspectives !

    Les philosophes des lumières pensent l'école inutile !

    On aurait comme a priori que les philosophes ont oeuvré pour l'école, qu'ils en ont montré la nécessité, les bienfaits qu'elle pourrait apporter... Et bien contre toute attente, ils sont plutôt opposés à cette école pour tous par peur de l'effet de mode qu'elle pourrait suciter et ce en défaveur du travail manuel. La peur de voir les campagnes se vider et plus personne pour travailler aux champs, pousse les philosophes à être contre une école pour tous. L'école est accusée d'enlever des bras de paysan et surtout de pouvoir soulever le peuple contre ses dirigeants dans le cas d'une connaissance égale pour tous. C'est également pour cette dernière raison que les élites rejoignent les philosophes dans cette idée que l'école pour tous serait bien loin de servir les intérêts de tous. Pour tenter d'enrayer les tentatives d'école gratuite à destination du peuple, des subventions sont coupées aux religieux enseignant aux plus pauvres. C'est en quelque sorte, d'intérêt publique !

    Mais qui est pour alors ?

    L'Eglise est pour une école pour tous mais ce dans un but précis : donner les moyens aux paysans de continuer à avoir la foi en sachant résister aux hérésies. Autre intérêt, leur permettre de faire leur métier en connaissance de cause des documents qu'ils peuvent être amener à signer, et surtout de continuer à exercer leurs métiers face à des gens peu scrupuleux qui fabriquent des faux avec la fameuse croix qui fait office de signature pour les personnes ne sachant pas écrire. Si l'Eglise est pour l'école, elle n'enseigne donc que ce qui permet d'exercer son métier le mieux possible, de résoudre les problèmes du quotidien et n'aborde pas du tout des connaissances qui permettraient de comprendre le fonctionnement du pays. C'est donc volontairement que l 'enseignement est limité. Il s'agit d'être sûr que le système ne sera pas perturbé.

    Les physiocrates, premiers économistes à apparaître aux alentours de 1758 après la publication de documents économique, sont également pour une école pour tous qu'ils jugent indispensable. Dans leurs pensées, ils vont beaucoup plus loin que le clergé puisqu'ils estiment que l'école est le seul moyen de s'assurer que les gens du peuple sauront gérer leurs affaires le mieux possible et assurer ainsi au pays, richesse et prosperité. De plus, pour les physiocrates, l'école est un moyen d'apporter la richesse aux gens habitant en zone rurale qui leur manque et qui les fait migrer vers les cités.

    Les physiocrates ont une vision de l'école qui est proche de celle d'aujourd'hui. L'école doit pour eux permettre de développer des sentiments civiques et nationaux et ont donc une vision laique de l'école.

     Le gagnant est ...

    Au fur et à mesure que les années passent, l'idée s'installe que l'éducation selon la façon dont elle est faîte peut servir ou desservir le pouvoir en place. Jacques Turgot, ministre en 1774, va dans cette idée proposer un "conseil de l'éducation nationale" et propose de généraliser l'éducation. Cette maîtrise de l'éducation passera alors par les ouvrages, les maîtres imposés aux communes... Sur cette même conviction, Louis Philipon de al Madelaine publie en 1786 un ouvrage où il affirme qu'il est imperatif que l'école soit dirigée par l'Etat et non pas par le Clergé car l'influence qu'exerce l'école sur les esprits peut déterminer le cours de l'Histoire.

    Prochain arrêt : le 19e siècle...