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    Les profs inutiles ...

    Les Assises Nationales de l'Education et de la Formation Numérique viennent d'avoir lieu à la Cité des Sciences et de l'Industrie du Parc de la Villette à Paris. Elles ont réuni un grand nombre d'acteurs du monde de l'enseignement : enseignants, chercheurs, sociétés, syndicats, parents ... : le numérique fédère !

    Difficile de faire un résumé des différents débats/ateliers et de synthétiser clairement les idées récurrentes ou émergentes: ça foisonne dans tous les sens ! Une intervention a néanmoins dénoté des considérations philosophico-utopistes habituelles de ce genre de manifestations.

    M. Sugata Mitra est Indien, actuellement professeur en poste à l'université de Newcaste en Angleterre. Il est l'auteur d'expériences aux résultats étonnants qu'il nous a présenté pendant une heure. Sa bonhommie, son charisme, son discours simple et bien rodé pourraient le faire passer pour un gourou, si n'étaient les validations scientifiques auxquels ces résultats sont soumis. (Je ne les ai bien sûr pas vérifiés, mais n'ai a priori aucune raison de douter de leur existence...)

    Pour faire TRES simple, le principe des expériences de M.Mitra est de placer un ordinateur relié à Internet à disposition des enfants , de préférence dans un coin pauvre et/ou paumé, comme un bidonville du Dehli, ou bien encore un petit village de l'Inde rurale ... Une fois la machine en place dans un endroit public, M.Mitra la présente aux enfants, leur donne une vague consigne et s'en va pour ne revenir que 2 à 3 mois plus tard.  Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'ordinateur n'est alors ni vandalisé ni laissé à l'abandon, mais devient le centre des préoccupations des enfants de 6 à 14 ans, qui s'organisent afin d'en optimiser l'accès et éviter les bagarres. Même s'ils ne parlent pas ou très peu anglais, ils s'en servent pour surfer sur Internet et "apprendre par eux-mêmes"! Ils apprennent tout d'abord le maniement de base de la machine, ils améliorent leur anglais, apprennent les fondements de a génétique (!) ...

    L'expérience et les conclusions qu'en tirent M.Mitra et son équipe ne peuvent être résumés en quelques mots, mais pour vous donner envie d'en savoir plus, laissez-moi vous décrire le résultat le plus improbable:

    • l'ordinateur est installé dans un village où les enfants, qui pour certains vont à l'école, n'apprennent presque pas l'anglais (qui irait leur enseigner là-bas?).
    • M Mitra leur dit : "Je vous ai installé un PC, vous pouvez l'utiliser, j'y ai installé quelques jeux et de la documentation sur la biologie et la génétique (en anglais), mais je doute que vous trouviez cela intéressant".
    • Avant de partir, il leur fait passer un examen de génétique auxquel les enfants obtiennent environ 5/100...
    • 3 mois plus tard, M. Mitra revient et constate que, non seulement les enfants sont retournés tous les jours à la machine pour essayer de comprendre cette fameuse "génétique" et qu'à l'examen auquel il les soumet de nouveau le groupe d'enfants obtient à présent une moyenne de 35/100 !
    • Conclusion : livrés à eux-mêmes dans un environnement pour le moins spartiate, grâce à un ordinateur relié à internet, les enfants sont capables d'acquérir des connaissances non triviales.

    De là à conclure que les profs sont devenus inutiles ...

    [en fait, cette même question sur l' "utilité" des enseignants lui fut posée. Sa réponse, en deux mots, est que l'enseignant  est bien sûr nécessaire, son rôle étant de poser les bonnes questions !]

     

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    Le siècle des lumières et l'école : l'histoire d'un débat mouvementé !

    Le Siècle des Lumières ! En lisant ce billet, vous attendrez sans doute beaucoup de lui dans l'avancée pour l'éducation. Mais voilà, le Siècle des Lumières réserve bien des surprises et est fidèle à lui en instaurant un débat pour savoir si l'école est utile ou pas, s'il faut la prescrire ou la proscrire ! Si une chose est comprise, c'est que l'accès à la lecture, à l'écriture et à la connaissance de façon générale bouleverse le monde connu et ouvre de nouvelles perspectives !

    Les philosophes des lumières pensent l'école inutile !

    On aurait comme a priori que les philosophes ont oeuvré pour l'école, qu'ils en ont montré la nécessité, les bienfaits qu'elle pourrait apporter... Et bien contre toute attente, ils sont plutôt opposés à cette école pour tous par peur de l'effet de mode qu'elle pourrait suciter et ce en défaveur du travail manuel. La peur de voir les campagnes se vider et plus personne pour travailler aux champs, pousse les philosophes à être contre une école pour tous. L'école est accusée d'enlever des bras de paysan et surtout de pouvoir soulever le peuple contre ses dirigeants dans le cas d'une connaissance égale pour tous. C'est également pour cette dernière raison que les élites rejoignent les philosophes dans cette idée que l'école pour tous serait bien loin de servir les intérêts de tous. Pour tenter d'enrayer les tentatives d'école gratuite à destination du peuple, des subventions sont coupées aux religieux enseignant aux plus pauvres. C'est en quelque sorte, d'intérêt publique !

    Mais qui est pour alors ?

    L'Eglise est pour une école pour tous mais ce dans un but précis : donner les moyens aux paysans de continuer à avoir la foi en sachant résister aux hérésies. Autre intérêt, leur permettre de faire leur métier en connaissance de cause des documents qu'ils peuvent être amener à signer, et surtout de continuer à exercer leurs métiers face à des gens peu scrupuleux qui fabriquent des faux avec la fameuse croix qui fait office de signature pour les personnes ne sachant pas écrire. Si l'Eglise est pour l'école, elle n'enseigne donc que ce qui permet d'exercer son métier le mieux possible, de résoudre les problèmes du quotidien et n'aborde pas du tout des connaissances qui permettraient de comprendre le fonctionnement du pays. C'est donc volontairement que l 'enseignement est limité. Il s'agit d'être sûr que le système ne sera pas perturbé.

    Les physiocrates, premiers économistes à apparaître aux alentours de 1758 après la publication de documents économique, sont également pour une école pour tous qu'ils jugent indispensable. Dans leurs pensées, ils vont beaucoup plus loin que le clergé puisqu'ils estiment que l'école est le seul moyen de s'assurer que les gens du peuple sauront gérer leurs affaires le mieux possible et assurer ainsi au pays, richesse et prosperité. De plus, pour les physiocrates, l'école est un moyen d'apporter la richesse aux gens habitant en zone rurale qui leur manque et qui les fait migrer vers les cités.

    Les physiocrates ont une vision de l'école qui est proche de celle d'aujourd'hui. L'école doit pour eux permettre de développer des sentiments civiques et nationaux et ont donc une vision laique de l'école.

     Le gagnant est ...

    Au fur et à mesure que les années passent, l'idée s'installe que l'éducation selon la façon dont elle est faîte peut servir ou desservir le pouvoir en place. Jacques Turgot, ministre en 1774, va dans cette idée proposer un "conseil de l'éducation nationale" et propose de généraliser l'éducation. Cette maîtrise de l'éducation passera alors par les ouvrages, les maîtres imposés aux communes... Sur cette même conviction, Louis Philipon de al Madelaine publie en 1786 un ouvrage où il affirme qu'il est imperatif que l'école soit dirigée par l'Etat et non pas par le Clergé car l'influence qu'exerce l'école sur les esprits peut déterminer le cours de l'Histoire.

    Prochain arrêt : le 19e siècle...

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    Vers de nouvelles ressources pour enseigner

    2351_CNS_catalogue_3x3.jpgOn entend souvent dire que les ressources mises à la disposition des enseignants ne sont pas optimums, qu'elles peuvent être améliorées. C'est certainement dans cet esprit que se situe le site du CNS, le Canal Numérique des Savoirs qui depuis la rentrée 2005 propose un catalogue de ressources numériques.

    Qui propose des ressources et pour qui ?

    Les ressources composant ce catalogue numérique rassemblent des acteurs privés et publiques de l'édition, de la presse, du multimédia, du soutien scolaire... C'est 31 entreprises qui se sont ainsi rassemblés pour répondre à une demande en provenant du Ministère de l'Education, des professeurs et des élèves. Pour découvrir les entreprises qui participent à ce catalogue vous pouvez consultez le document suivant (également présent sur le site Internet) catalogue-papier-cns.pdf

    Ensemble, ils proposent ainsi un ensemble de ressources couvrant l'ensemble des matières actuellement enseignées par les professeurs telles que le français, les mathématiques, les langues, les sciences, l'Histoire... Ces ressources numériques sont également classées par niveau scolaire et proposent des éléments précis pour le niveau élémentaire, le collège et le lycée.

    Le fonctionnement du CNS

    Le CNS est une plate-forme qui rassemble 300  ressources numériques. Pour se connecter à la plate-forme, il faut un identifiant et un mot de passe ce qui permet d'accéder au catalogue de ressources où que l'on soit. La plate-forme vend ainsi les licences des ressources choisies.

    Un blog permet également d'échanger à la fois entre les éditeurs et le monde enseignant mais aussi les professeurs entre eux.

    Conclusion : 

    Cette première plate-forme nous permet de nous rendre compte à quoi pourrait bien ressembler les supports d'apprentissage de demain ! De quoi rendre jaloux et nous donner envie de retourner sur les bancs de notre bonne vieille école !

    Si vous avez déjà eu l'occasion d'utiliser ces ressources numériques, n'hésitez pas à laisser vos commentaires ! Ils sont les bienvenus !