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Politique - Page 7

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    L'éducation et la recherche réduites à enchaîner les grèves pour se faire entendre ?

    Ces derniers temps, l'actualité de l'éducation nationale est remplie de manifestations, de grèves sans donner l'impression en retour que ces dernières fassent réellement avancer les choses du côté du gouvernement. Pourtant la mobilisation ne faiblit pas voire est de plus en plus importante. Petit point sur une situation qui ne semble pas s'arranger.

     

    La politique de Nicolas Sarkozy remise en cause

    Malgré les récentes manifestations et les derniers discours du Président de la République, les fédérations de l'Education ont fixé un nouveau rendez-vous dans la rue car elles considèrent que les réponses de Nicolas Sarkozy ne sont pas suffisantes.

    Ce qui est remis en cause c'est notamment la suppression de postes dans l'éducation concernant les enseignements scolaires et dans le supérieur ainsi qu'à Jeunesse et Sports ainsi que la politique concernant l'Université et la Recherche ainsi que les moyens qu'il entend consacrer à l'éducation.

     

    Des suppressions de postes au secours du pouvoir d'achat...

    Le ministre de l'Education Xavier Darcos justifie la suppression de postes d'enseignants ou plutôt le fait qu'un enseignant sur deux partant à la retraite ne soit pas remplacé, par un nombre moins important d'élèves. Pour lui c'est également donner la possibilité aux enseignants de faire des heures supplémentaires afin d'augmenter leur pouvoir d'achat. Le risque étant qu'un enseignant doive partager son temps entre plusieurs établissements.

    Je vous propose de visionner la vidéo suivante où Xavier Darcos, invité de l'association Dauphine Discussion Débat explique sa politique et en quoi le raisonnement qui vient d'être évoqué est erroné.

     

     

    Sarkozy pour ou contre la recherche ?

    Concernant la politique autour de la recherche, le budget consacré, les résultats obtenus, ... il semblerait qu'il y ait également un décalage entre la réalité évoquée par le président dans son discours sur la recherche et l'innovation du 22 janvier 2009 et les chiffres. Pour lui, cette  dernière semble plutôt négative alors que la réalité constatée au quotidien par de nombreux organismes et scientifiques est plutôt positive au vue des moyens dont la recherche dispose en comparaison d'autres pays.

    Je vous propose également de visionner cette petite vidéo très bien faîte qui présente d'un côté les arguments du Président de la République et de l'autre ceux des chercheurs.

    Qu'attendent réellement les manifestants ?

    Sans doute d'être plus écoutés et de faire valoir la force du nombre et de la démocratie en montrant qu'ils ne sont pas du même avis que le Président. Est-ce que les prochains rendez-vous des 11 et 29 mars permettront pour autant de mieux faire entendre la voix du monde de la recherche et de l'enseignement ? Rien n'est moins sûr.

     

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    Faismesdevoirs.com ferme avant même d'avoir réellement existé !

     

    faismesdevoirs logo.gifCette semaine, un site Internet a fait des vagues dans le monde de l'éducation. Faismesdevoirs.com avec le slogan « Tu n'y arrives pas..., nous sommes là ! » a crée la polémique en ouvrant son site jeudi dernier qui permettait aux élèves de commander en ligne les corrigés de leurs devoirs contre quelques euros. Cette polémique n'aura pas fait long feu ou plutôt aura été plus forte que le site qui a fermé ce week-end. Petit rappel des évènements et du concept de ce site Internet qui en a fait réagir plus d'un !

     

     

    Un concept bien rodé et parti pour durer

    Depuis quelques semaines, quelques articles mentionnaient la mise en place d'un site pas comme les autres dans le milieu scolaire « Faismesdevoirs.com ».  Que propose t-il exactement ? Tout simplement de faire à la place de l'élève un devoir moyennant quelques euros le tout dans un délai garanti de quelques jours. Une fois le devoir reçu, l'élève a la possibilité de noter celui qui a travaillé pour lui et valorise ainsi les correcteurs.

    Et tout a été pensé ! Pour être sûr que le paiement ne pose pas de problème à l'élève qui souhaite soumettre un devoir, plusieurs moyens de paiements sont proposés : le classique paiement en ligne via la carte bleue mais également des paiements qui apparaissent sur la facture de téléphone ou encore la possibilité d'acheter des cartes dont les unités sont utilisables sur le site.

    Avec un business plan longuement réfléchi et un concept qui pour certains dépasse la ligne blanche et crée le buzz, toutes les conditions sont donc réunies pour attirer les futurs clients sur le site et faire de ce dernier un succès. Mais quand le simple buzz devient une polémique dont même s'empare le monde politique, le risque est de se faire dépasser par la situation et de ne plus rien maîtriser...

     

    Pour ou contre ?

    Pour ? On ne peut pas dire qu'il y ait eu un grand enthousiasme autour de ce site. Les seuls à être vraiment contents ont été certains élèves qui se sont notamment exprimés sur la page facebook de faismesdevoirs.com Mais tous ne sont pas des tricheurs ! A noter que certains ont noté que ce n'est pas en recopiant bêtement ce que le correcteur a suggéré que le problème serait pour autant résolu. Pour certains, ce serait juste en quelque sorte des sortes d'annales informatisées.

    Contre ? Pour beaucoup dont les enseignants, c'est une façon de promouvoir la « triche » et donc un site totalement immoral et qui n'a aucune éthique. Pourtant personne ne semble se faire d'illusions. Pour beaucoup, ce n'est finalement qu'une façon plus efficace de tricher. En quelque sorte un nouvel outil mis à disposition après le classique copier coller ou msn...

    En dehors de ce côté bien ou mal, le site accentue encore la différence existante entre les différentes classes sociales. Ainsi, seuls les plus riches seraient en mesure d'avoir de bonnes notes puisqu'ils seraient les seuls à pouvoir payer régulièrement pour avoir des devoirs à rendre de bonne qualité...

     

    Une présence écourtée sur la toile pour cause de buzz

    Le buzz c'est bien pour se faire connaître mais quand même le ministre de l'éducation indique que pour lui le site n'est pas une bonne chose, exister devient plus compliqué ! Xavier Darcos a en effet déclaré « je considère que le rôle de l'Education nationale c'est d'offrir gratuitement à tous des services, y compris des services de corrections de copies, je souhaite que ce ne soit pas par les revenus des parents que se fassent l'échec ou la réussite scolaire ».

    Malgré de nombreux avis négatifs sur le site, ce dernier ouvre jeudi 5 mars mais voilà le buzz a généré des visites importantes sur le site. Impossible de s'y connecter pour voir de plus près à quoi il ressemble. Dans l'après midi, le site indique qu'il ferme jusqu'à lundi (voir ci-dessous) suite à l'affluence et assure que tous les devoirs soumis seront corrigés dans les temps. Mais dès vendredi, un nouveau message sur le site indique que ce dernier  ferme définitivement, le site se révélant être à l'opposé des valeurs que ce dernier souhaite mettre en avant. C'est donc, sauf nouvel épisode, la fin de faismesdevoirs.com

     

    S'il y a bien une chose sur laquelle nous serons tous d'accord c'est que « les nouvelles technologies doivent servir à nous améliorer et non à nous assister ».

     

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    Quand Facebook s'invite à l'école et crée la polémique

    Avec près de 175 millions d'utilisateurs (chiffre indiqué par le site), Facebook continue de rassembler de plus en plus de monde sur son réseau social. Et forcément avec autant d'utilisateurs, on retrouve facilement les personnes que l'on connaît : amis, collègues de travail, famille... mais également professeurs et élèves peuvent être amené à se rencontrer sur le réseau. Et cela crée la polémique !

    facebook.gif

    Elève et professeur peuvent-il être amis sur Facebook ?

    Les nouvelles technologies, le multimédia sont présents de plus en plus dans le quotidien de l'enseignement. Et pas seulement le matériel, les habitudes de navigation sur le web et les réseaux sociaux font également leur apparition de façon naturelle. Et Facebook n'échappe pas à la règle : tout comme on envoie à ses amis, à sa famille, aux membres de sa classe, une demande pour devenir ami sur Facebook, des élèves ont envoyé une demande à leur professeur. Mais est-ce déontologique ? Et entre déontologie et liberté d'expression, quels sont les limites ?

    Facebook étant utilisé dans de nombreux pays - Internet oblige - la question s'est déjà posée notamment aux Etats-Unis, dans l'état du Mississipi ainsi qu'en Belgique. Et à chaque fois que le cas se présente, la polémique s'empare du sujet.

    Aux Etats-Unis, l'établissement a purement et simplement interdit aux professeurs d'accepter les invitations de leurs élèves. La raison évoquée par l'école Lamar County est que « ces relations outrepassent la démarcation entre contacts professionnels et personnels ». En Belgique, la réponse donnée par l'établissement a été identique.

     

    La liberté d'expression au cœur du débat

    Mais est ce que ces demandes d'amis sont à considérer comme faisant partie de la vie privée ou de la vie professionnelle ? C'est tout le débat. Si tout ce qui se passe sur Facebook est à considérer comme appartenant à la vie privée, les établissements ne peuvent interdire à leurs professeurs d'avoir des élèves parmi leurs amis. En effet, une communication électronique privée est du domaine de la vie privée et comme le phénomène est récent, aucun texte n'est présent sur ce sujet dans les législations des différents pays pour indiquer de façon claire et précise l'attitude à adopter.

    Les établissements font donc leurs recommandations mais peuvent se faire rattraper par la liberté d'expression. Ainsi l'établissement belge qui avait interdit aux professeurs d'avoir des élèves en amis sur Facebook s'est fait rappelé à l'ordre par les instances supérieures qui ont cassé cette interdiction. Et voici ce qu'a déclaré Annie Toulet, députée provinciale (PS) qui a s'occupe de mettre en place L'école  du futur en Belgique : « On ne peut interdire, légalement, aux profs d'avoir comme amis certains de leurs élèves sur Facebook. Tout au plus peut-on leur rappeler les règles déontologiques inhérentes à leur profession. Chaque enseignant est donc libre d'agir en son âme et conscience. Facebook relève de la sphère privée et il ne nous appartient pas d'intervenir. »

    A noter que dans ce cas précis, les élèves n'avaient en effet pas compris la décision de l'école.

     

    Mais tout n'est pas rose sur Facebook entre profs et élèves

    Facebook permet aussi des dérives. En effet quand les élèves n'ont aucune envie de devenir « amis » avec leurs professeurs ou autres membres de l'enseignement, certains élèves franchissent les limites :

    -  Ils créent des groupes militant pour le renvoi des professeurs. C'est ce qui s'est passé en Belgique récemment. 70 élèves ont rejoint le groupe et en retour ont été sanctionné par une heure de colle. Et là encore, la sanction a crée la polémique. En effet, la fédération des étudiants libéraux (FEL) en Belgique a estimé que l'établissement n'avait pas à utiliser les informations délivrées par Facebook pour punir les élèves au nom du respect de la vie privée. Et c'est le ministre de l'enseignement belge, Christian Dupont qui devra trancher.

    -  Ils insultent leurs profs. Cette fois c'est en Angleterre qu'un groupe de jeunes filles s'est amusé à insulter un professeur mais apparemment sans se rendre compte de l'impact que peut avoir de simples commentaires postés sur Facebook. En effet, une des élèves a déclaré que c'était juste un jeu. Après que l'affaire est été portée devant le Conseil, les élèves se sont excusées.

     

     

    Bien heureusement, ce n'est pas à chaque fois le cas. Mais tant que la question des réseaux sociaux ne sera pas posée sur la table, la réponse ne sera pas évidente.

    Finalement la vraie question ne serait-elle pas comment faire pour utiliser Facebook comme un outil pédagogique. La réponse à cette question permettrait certainement de définir des relations saines et un enseignement encore plus efficace et complètement intégrer dans le quotidien des élèves.