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Politique - Page 4

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    Google Rachète la Bibliothèque Nationale de France


    BNF Bibliothèque François Mitterand 75013 PARISje me suis peut-être un peu emballé dans le titre : il faut dire que les réactions suite à l'annonce de la BNF laissent présager du pire. Pourtant Google n'est pas sur le point de racheter la Vielle Dame mais de conclure avec elle un accord historique : Google numériserait grâcieusement certains fonds (ou la totalité?) de la BNF en échange de l'exlusivité de l'indexation et leur mise à disposition sur Internet, ou quelque chose comme ça.

    Beaucoup de voix s'expriment à cette perpective : l'émotion suscitée est grande, des craintes et appréhensions de toutes sortes remontent à la surface. Lisez par exemple le billet d'Alain-Gérard Slama sur http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/08/29/01006-20090829ARTFIG00026--google-bnf-le-flacon-et-l-ivresse-.php et celui d'Erwan Cario sur http://www.liberation.fr/culture/0101586181-google-bnf-le-pacte-des-sous

    M'est d'avis que ces peurs ont quelque chose d'irrationel, voire d'idéologique. Si vous comparez les avantages et les dangers que représente un tel accord, vous remarquerez peut-être comme moi que la balance penche en sa faveur.

    Evidemment, l'idéal serait qu'un tel projet puisse être financé, voire s'autofinancer, sans l'intervention d'intérêts privés, de façon à être sûr de préserver l'intégrité culturelle et scientifique de la diffusion de notre patrimoine. Le problème, c'est que c'est trop cher, et peut-être même impossible !

    Un projet, si "pur" soit-il, qui ne voit pas le jour, n'a que peu d'intérêt.

    Laissez-moi vous donner quelques arguments. D'abord, répondez franchement :

    Si vous souhaitez obtenir une vue du ciel de votre (future) maison, des lieux de vos prochaines excursions, que consultez-vous ? le site de l'IGN -Géoportail- ou Google Maps/Earth ?

    Si votre destination n'est pas la France, la réponse est claire. Sinon, il y a fort à parier que vous optiez pour les outils Google, même si les photos sont un peu moins précises. L'ergonomie est tout simplement impécable : rapide, facile à utiliser, fluide, disponible ... J'ajoute que cela ne vous a rien couté, vos impôts n'ont pas servi à le mettre ce  service en place.

    Autre exemple : à l'initiative de Jacques Chirac, alors Président de la République, un projet franco-allemand a vu le jour pour créer un moteur de recherche Internet, public, capable de rivaliser avec ceux venus des Etats-Unis. Quatre ans plus tard, connaissez-vous son nom ? L'avez-vous déjà utilisé ? Savez-vous que l'argent public englouti à ce jour se monte à plusieurs dizaines de millions d'euros ? Voici une remarque qui résume bien le propos (sur >TechCrunch France):

    Note d’Ouriel: je ne cache pas mon scepticisme aigue à l’égard de projets financés par les gouvernements et dirigés par des poids à l’inertie d’un 36 tonnes. [...]. C’est de l’argent jeté par la fenêtre. On ne concurrence par Google à coup de millions mais à coup de travail acharné, de créativité, de rage de gagner. Tout ce qui peut être anesthésié par 165 millions dollars quoi…Au lieu de favoriser la création de startups dynamiques et financer 30 projets à hauteur de 5 millions de dollars chacune voire plus, les gouvernements ont la naiveté de croire qu’injecter une telle somme et la confier à des mastodontes comme Siemens ou Thomson permettra de renverser des habitudes d’usages ancrées chez des centaines de millions d’utilisateurs et une société dont la capitalisation est supérieur à 160 milliards de dollars et qui investit plusieurs milliards par an en R&D? Et puis on ne créée pas quelque chose pour contrer une société, on créée une solution par passion, par envie de changer le monde, par besoin. De l’autre côté de l’Atlantique des centaines de startups essaient de manière acharné de bâtir la prochaine génération de moteurs de recherches. >>TechCrunch France

     

    Ce n'est pas la première fois que la France se trouve confrontée à un tel dilemne à propos de son patrimoine:

    Confieriez-vous vos archives d'Etat-Civil, les traces laissées par vos ancêtres, la mémoire de vos origines, à une organisation religieuse (certains diront sectaire) qui plus est étrangère ? Horresco Referens ! La perpective fait frémir ! On est tenté de dire non tout de suite sans réfléchir ... ne vous en donnez pas la peine, l'accord a depuis longtemps été donné!

    Sciences et Avenir, août 1998, par F.M.

    [Extrait]

    Les croyances des mormons les poussent à recenser tous leurs ancêtres pour qu'ils puissent eux aussi être sauvés. Leurs énormes moyens financiers et humains sont utilisés dans une oeuvre de collecte la plus complète possible des états civils mondiaux.

    En France un accord fut passé dès 1950, tandis que près de leur capitale, Salt Lake City dans l'Utah, les mormons commençaient à construire un formidable entrepôt souterrain, six tunnels destinés à conserver la mémoire de l'humanité. En 1980, la France envoya une mission de la Commission informatique et libertés à Salt Lake City qui conclut à la poursuite du programme : aujourd'hui, les archives de 42 départements ont été entièrement microfilmées, 14 le sont partiellement et 23 sont en cours. Tous ces documents sont consultables gratuitement à la bibliothèque de Salt Lake City, et pour ceux qui le désirent, il est possible d'obtenir des copies des microfilms qui peuvent être envoyées sur demande.

    Alors oui, la France aurait peut-être eu les moyens, et l'ambition, un jour, de microfilmer ses archives à des fins de conservation et de mise à disposition du public. En l'occurence, il se trouve que d'autres s'en sont chargés, à leurs (colossaux) frais, et que personne, depuis des décennies, n'a eu à s'en plaindre, bien au contraire !

     

     

    Ma conclusion est qu'il faut espérer que l'accord entre Google (ou un autre) et la BNF se fasse, rapidement, et que celle-ci négocie au mieux nos intérêts, s'efforçant notamment de limiter les exclusivités, et, rêvons un peu, une commission sur les revenus générés qui participerait à son budget à l'avenir !

     

    Olivier.


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    Et si la grippe A était le moyen d'apprendre autrement ?

    Une des actualités de la rentrée est sans conteste l'épidémie de grippe A qui pourrait bien nous menacer sérieusement et nous gâcher la vie. Alors face aux inquiétudes soulevées par la grippe A, le gouvernement se veut rassurant et sans trop en faire ne veut pas être accuser de ne rien faire. Alors bonne nouvelle pour tous les élèves, l'Education Nationale a tout prévu pour que ceux qui usent les bancs de l'école ne restent pas oisifs en cas de fermeture des établissements scolaires.

    Avant tout de la prévoyance pour éviter de fermer les écoles !

    gestes vs grippe.jpgLe gouvernent mise à tout point de vue sur la prévention et les mesures de sécurité pour faire face à la tempête que pourrait bien déclencher le virus de la grippe. Pour cela, des affiches sont distribuées dans les écoles pour rappeler les gestes essentiels pour éviter la grippe. Mais ce n'est pas tout ! Pour ceux qui seraient durs d'oreille c'est un rappel qui aurai lieu à la rentrée sous la forme d'une séquence d'information pour rappeler les bonnes habitudes à prendre. De plus, une campagne de vaccination devrait être mise en place dans le courant de l'automne pour prévenir tout danger. Oui mais voilà si toutes ces mesures de précaution ne suffisent pas, le gouvernenemt pourrait être bien obligé de fermer les établissements scolaires pour éviter que le virus ne se répande comme une trainée de poudre. Et dans ce cas que se passerait-il ? Les élèves se retrouveraient-ils en mode pause ?

     


    La technologie au secours des profs !

    Il est hors de question que le planning de l'Education Nationale s'aligne sur celui de la grippe alors tout a été prévu pour que les élèves puissent continuer à apprendre sans trop de gêne. Et cela pourrait bien même être amusant pour beaucoup d'élèves car la technologie vient au secours des profs et pourrait les remplacer sur cette période de contamination massive.
    La télévision et la radio pourraient être réquisitionnées pour diffuser des cours. Mais c'est surtout la diffusion de modules pédagogiques qui est intéressant avec des professeurs qui n'assureraient plus qu'une permanence pour permettre aux élèves de poser leurs questions si besoin et d'apporter sur les devoirs qui ont été fait un contrôle des connaissances.

    Ainsi c'est 264 heures d'enseignements qui sont prêtes à être diffusées sur France 5 et France Culture avec une répartition de 5h30 par jour sur 4 jours par semaine.
    De même, 288 heures de radios se tiennent prêtes à parer à toutes les éventualités ce qui représentent 6 heures par jour sur un rythme de 4 jours par semaine.


    Voici à quoi pourrait ressembler les cours de l'année à venir

     

     



    Quand Internet arrive en renfort et sur tous les plans !


    academieenligne.jpgL'éducation nationale mise également sur le site www.academie-en-ligne.fr, le site de ressources gratuites mise à disposition par le gouvernement. Des cours y sont proposés du CP à la Terminale en accès gratuit et pour le moment suivant les niveaux, les quelques matières proposées sont différentes.Ce n'est qu'à partir du 15 septembre que d'autres cours, à l'occasion de la rentrée, viendront enrichir les modules proposés puisqu'il ne s'agissait jusqu'à maintenant que de proposer de réviser pendant les grandes vacances, le programme suivi durant l'année scolaire.

    A disposition des français se sont également 5 sites qui sont proposés sur la toile pour combattre d'une façon plus générale le virus de la grippe :
    - www.pandemie-grippale.gouv.fr pour tout savoir sur l'évolution du virus et pour informer le grand public,
    - www.pandemie-grippale.gouv.fr pour savoir quoi faire dans la vie de tous les jours pour prendre le minimum de risques,
    - www.inpes.fr/grippeAH1N1/communication.html, le site de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé qui propose notamment de nombreuses supports de communication sur le virus à l'attention des enfants par exemple,
    - www.diplomatie.gouv.fr pour informer les étrangers de passage en France.

    Ce programme sera t-il suffisant ? L'avenir nous le dira !

     

     

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    Droit d'expression ou devoir de réserve : l'affaire Cazals

    Ce n'est plus un secret pour personne... Les dernières réformes proposées par le gouvernement en matière d'éducation sont loin, voire très loin de faire l'unanimité. Comme preuve, il suffit de voir le nombre de manifestations, de grèves qui ont été menées par les professeurs. Alors face souvent à des enseignants qui ont dû mal à se faire entendre quand le dialogue se rompt, il n'y a pas d'autres choix que de trouver des méthodes plus originales, plus percutantes pour faire prendre conscience aux Français des dangers perçus par les professeurs. Retour sur les solutions trouvées par Bastien Cazals pour se faire entendre et... ses conséquences !

    uneecolepourvictorhugo.gifUne affaire à rebondissements !

    Des directeurs d'établissement ont refusé d'appliquer les réformes en cours. C'est un mouvement qui s'est créé autour de professeurs qui ont décidé de désobéir mais, peut-on dire, en désespoir de cause.

    Et que refusent-ils d'appliquer exactement comme mesures ? Ils ne veulent pas se déclarer gréviste 48 heures à l'avance ni appliquer les nouvelles réformes de primaires. Idem pour l'aide personnalisée car celle-ci est considérée comme élément perturbateur dans l'organisation de l'école.

    Regroupés sur le blog "Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école", ils sont au total 2807 professeurs (au 3 juin 2009) répartis dans 43 départements français. Alors si autant de professeurs refusent les réformes pourquoi parle t-on de Bastien Cazals en particulier ? C'est parce qu'il a décidé de pousser sa démarche jusqu'au bout. Pour lui, il était nécessaire d'expliquer son refus. Il a donc écrit une lettre ouverte au gouvernement et pour être sûr que cette dernière ne se perde pas sur un bureau, il l'a adressé au Palais de l'Elysée sans la timbrer. Sa lettre fait également le tour de la toile et la presse multiplie les articles qui s'affichent sur le blog de l'enseignant dont l'audience grimpe.

    Et ça, on s'en doute, ca n'a pas fait plaisir à l'Elysée puisqu'il reçoit une convocation à l'inspection académique. Et face à ce type de lettres qui se multiplient sur le bureau de l'Elysée, les sanctions deviennent plus importantes. En plus de sa convocation, c'est 36 jours de salaire en moins qui seront enlevés de ses fiches de paie. Mais ces mesures "d'avertissement" ne semblent pas décourager Bastien Cazals qui déclare à l'Humanité : "Ils veulent faire un exemple pour stopper cette dynamique qui les gêne, mais ça ne marchera pas. Au contraire, cette réaction me conforte dans ma démarche." La preuve, c'est la sortie de son livre intitulé "Je suis prof et je désobéis".

    Bastien Cazals, ou comment faire taire les profs pour mieux faire passer les réformes

    Aujourd'hui la situation va encore plus loin puisqu'il est interdit d'expression publique et donc plus précisément de communiquer avec la presse. L'inspecteur académique qui lui a fait part de cette interdiction explique que c'est le droit de réserve qui doit être respecté. "Quand un chef d'établissement  est intérrogé par la presse l'usage veut qu'il demande l'autorisation. M. Cazals est libre de s'exprimer librement en tant que personne, mais comme directeur d'école il représente l'institution" Et l'inspecteur académique M. Guiot indique que si Bastin Cazals n'entend pas raison, il en tirera "toutes les conclusions"....

    Et en réponse Bastien Cazals dénonce "une manifestation d'autoritarisme scandaleux", "une atteinte à la liberté d'opinion" et "un retrécissement des libertés individuelles". Il réplique que "la liberté d'opinion est garantie aux fonctionnaires" par la loi et que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions."

     

     

     

    Soutenu ?

    On peut dire que cet enseignant bénéficie du soutien d'une partie de l'opinion. Il est soutenu par ses collègues qui eux aussi n'appliquent plus l'aide personnalisée mais aussi par certains parents d'élèves qui semblent très bien comprendre et même approuver. Une pétition autour de l'enseignant a même réuni 130 signatures. Et le soutien passe naturellement aussi par le blog où de nombreux personnes déposent des messages d'encouragement.

    Le bémol viendrait-il de la répons de l'Elysée à son courrier. Celle-ci est quelque peu convenue. Bastien Cazals explique : "Ils m'ont dit avoir pris connaissance 'avec intérêt' de mes attentes et réflexions".

    En tout cas, les professeurs désobéisseurs les plus populaires devraient se retrouver le tribunal administratif de Montpellier. Finalememnt ce n'est ni plus ni moins que l'identité professionnelle des enseignants sur laquelle tout le monde semble hésiter...

     Droit à la libre expression ou devoir de réserve, comment tranchez-vous?