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Quand Facebook s'invite à l'école et crée la polémique

Avec près de 175 millions d'utilisateurs (chiffre indiqué par le site), Facebook continue de rassembler de plus en plus de monde sur son réseau social. Et forcément avec autant d'utilisateurs, on retrouve facilement les personnes que l'on connaît : amis, collègues de travail, famille... mais également professeurs et élèves peuvent être amené à se rencontrer sur le réseau. Et cela crée la polémique !

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Elève et professeur peuvent-il être amis sur Facebook ?

Les nouvelles technologies, le multimédia sont présents de plus en plus dans le quotidien de l'enseignement. Et pas seulement le matériel, les habitudes de navigation sur le web et les réseaux sociaux font également leur apparition de façon naturelle. Et Facebook n'échappe pas à la règle : tout comme on envoie à ses amis, à sa famille, aux membres de sa classe, une demande pour devenir ami sur Facebook, des élèves ont envoyé une demande à leur professeur. Mais est-ce déontologique ? Et entre déontologie et liberté d'expression, quels sont les limites ?

Facebook étant utilisé dans de nombreux pays - Internet oblige - la question s'est déjà posée notamment aux Etats-Unis, dans l'état du Mississipi ainsi qu'en Belgique. Et à chaque fois que le cas se présente, la polémique s'empare du sujet.

Aux Etats-Unis, l'établissement a purement et simplement interdit aux professeurs d'accepter les invitations de leurs élèves. La raison évoquée par l'école Lamar County est que « ces relations outrepassent la démarcation entre contacts professionnels et personnels ». En Belgique, la réponse donnée par l'établissement a été identique.

 

La liberté d'expression au cœur du débat

Mais est ce que ces demandes d'amis sont à considérer comme faisant partie de la vie privée ou de la vie professionnelle ? C'est tout le débat. Si tout ce qui se passe sur Facebook est à considérer comme appartenant à la vie privée, les établissements ne peuvent interdire à leurs professeurs d'avoir des élèves parmi leurs amis. En effet, une communication électronique privée est du domaine de la vie privée et comme le phénomène est récent, aucun texte n'est présent sur ce sujet dans les législations des différents pays pour indiquer de façon claire et précise l'attitude à adopter.

Les établissements font donc leurs recommandations mais peuvent se faire rattraper par la liberté d'expression. Ainsi l'établissement belge qui avait interdit aux professeurs d'avoir des élèves en amis sur Facebook s'est fait rappelé à l'ordre par les instances supérieures qui ont cassé cette interdiction. Et voici ce qu'a déclaré Annie Toulet, députée provinciale (PS) qui a s'occupe de mettre en place L'école  du futur en Belgique : « On ne peut interdire, légalement, aux profs d'avoir comme amis certains de leurs élèves sur Facebook. Tout au plus peut-on leur rappeler les règles déontologiques inhérentes à leur profession. Chaque enseignant est donc libre d'agir en son âme et conscience. Facebook relève de la sphère privée et il ne nous appartient pas d'intervenir. »

A noter que dans ce cas précis, les élèves n'avaient en effet pas compris la décision de l'école.

 

Mais tout n'est pas rose sur Facebook entre profs et élèves

Facebook permet aussi des dérives. En effet quand les élèves n'ont aucune envie de devenir « amis » avec leurs professeurs ou autres membres de l'enseignement, certains élèves franchissent les limites :

-  Ils créent des groupes militant pour le renvoi des professeurs. C'est ce qui s'est passé en Belgique récemment. 70 élèves ont rejoint le groupe et en retour ont été sanctionné par une heure de colle. Et là encore, la sanction a crée la polémique. En effet, la fédération des étudiants libéraux (FEL) en Belgique a estimé que l'établissement n'avait pas à utiliser les informations délivrées par Facebook pour punir les élèves au nom du respect de la vie privée. Et c'est le ministre de l'enseignement belge, Christian Dupont qui devra trancher.

-  Ils insultent leurs profs. Cette fois c'est en Angleterre qu'un groupe de jeunes filles s'est amusé à insulter un professeur mais apparemment sans se rendre compte de l'impact que peut avoir de simples commentaires postés sur Facebook. En effet, une des élèves a déclaré que c'était juste un jeu. Après que l'affaire est été portée devant le Conseil, les élèves se sont excusées.

 

 

Bien heureusement, ce n'est pas à chaque fois le cas. Mais tant que la question des réseaux sociaux ne sera pas posée sur la table, la réponse ne sera pas évidente.

Finalement la vraie question ne serait-elle pas comment faire pour utiliser Facebook comme un outil pédagogique. La réponse à cette question permettrait certainement de définir des relations saines et un enseignement encore plus efficace et complètement intégrer dans le quotidien des élèves.

 

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