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Le Gai Savoir Interactif - Page 21

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    Google Rachète la Bibliothèque Nationale de France


    BNF Bibliothèque François Mitterand 75013 PARISje me suis peut-être un peu emballé dans le titre : il faut dire que les réactions suite à l'annonce de la BNF laissent présager du pire. Pourtant Google n'est pas sur le point de racheter la Vielle Dame mais de conclure avec elle un accord historique : Google numériserait grâcieusement certains fonds (ou la totalité?) de la BNF en échange de l'exlusivité de l'indexation et leur mise à disposition sur Internet, ou quelque chose comme ça.

    Beaucoup de voix s'expriment à cette perpective : l'émotion suscitée est grande, des craintes et appréhensions de toutes sortes remontent à la surface. Lisez par exemple le billet d'Alain-Gérard Slama sur http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/08/29/01006-20090829ARTFIG00026--google-bnf-le-flacon-et-l-ivresse-.php et celui d'Erwan Cario sur http://www.liberation.fr/culture/0101586181-google-bnf-le-pacte-des-sous

    M'est d'avis que ces peurs ont quelque chose d'irrationel, voire d'idéologique. Si vous comparez les avantages et les dangers que représente un tel accord, vous remarquerez peut-être comme moi que la balance penche en sa faveur.

    Evidemment, l'idéal serait qu'un tel projet puisse être financé, voire s'autofinancer, sans l'intervention d'intérêts privés, de façon à être sûr de préserver l'intégrité culturelle et scientifique de la diffusion de notre patrimoine. Le problème, c'est que c'est trop cher, et peut-être même impossible !

    Un projet, si "pur" soit-il, qui ne voit pas le jour, n'a que peu d'intérêt.

    Laissez-moi vous donner quelques arguments. D'abord, répondez franchement :

    Si vous souhaitez obtenir une vue du ciel de votre (future) maison, des lieux de vos prochaines excursions, que consultez-vous ? le site de l'IGN -Géoportail- ou Google Maps/Earth ?

    Si votre destination n'est pas la France, la réponse est claire. Sinon, il y a fort à parier que vous optiez pour les outils Google, même si les photos sont un peu moins précises. L'ergonomie est tout simplement impécable : rapide, facile à utiliser, fluide, disponible ... J'ajoute que cela ne vous a rien couté, vos impôts n'ont pas servi à le mettre ce  service en place.

    Autre exemple : à l'initiative de Jacques Chirac, alors Président de la République, un projet franco-allemand a vu le jour pour créer un moteur de recherche Internet, public, capable de rivaliser avec ceux venus des Etats-Unis. Quatre ans plus tard, connaissez-vous son nom ? L'avez-vous déjà utilisé ? Savez-vous que l'argent public englouti à ce jour se monte à plusieurs dizaines de millions d'euros ? Voici une remarque qui résume bien le propos (sur >TechCrunch France):

    Note d’Ouriel: je ne cache pas mon scepticisme aigue à l’égard de projets financés par les gouvernements et dirigés par des poids à l’inertie d’un 36 tonnes. [...]. C’est de l’argent jeté par la fenêtre. On ne concurrence par Google à coup de millions mais à coup de travail acharné, de créativité, de rage de gagner. Tout ce qui peut être anesthésié par 165 millions dollars quoi…Au lieu de favoriser la création de startups dynamiques et financer 30 projets à hauteur de 5 millions de dollars chacune voire plus, les gouvernements ont la naiveté de croire qu’injecter une telle somme et la confier à des mastodontes comme Siemens ou Thomson permettra de renverser des habitudes d’usages ancrées chez des centaines de millions d’utilisateurs et une société dont la capitalisation est supérieur à 160 milliards de dollars et qui investit plusieurs milliards par an en R&D? Et puis on ne créée pas quelque chose pour contrer une société, on créée une solution par passion, par envie de changer le monde, par besoin. De l’autre côté de l’Atlantique des centaines de startups essaient de manière acharné de bâtir la prochaine génération de moteurs de recherches. >>TechCrunch France

     

    Ce n'est pas la première fois que la France se trouve confrontée à un tel dilemne à propos de son patrimoine:

    Confieriez-vous vos archives d'Etat-Civil, les traces laissées par vos ancêtres, la mémoire de vos origines, à une organisation religieuse (certains diront sectaire) qui plus est étrangère ? Horresco Referens ! La perpective fait frémir ! On est tenté de dire non tout de suite sans réfléchir ... ne vous en donnez pas la peine, l'accord a depuis longtemps été donné!

    Sciences et Avenir, août 1998, par F.M.

    [Extrait]

    Les croyances des mormons les poussent à recenser tous leurs ancêtres pour qu'ils puissent eux aussi être sauvés. Leurs énormes moyens financiers et humains sont utilisés dans une oeuvre de collecte la plus complète possible des états civils mondiaux.

    En France un accord fut passé dès 1950, tandis que près de leur capitale, Salt Lake City dans l'Utah, les mormons commençaient à construire un formidable entrepôt souterrain, six tunnels destinés à conserver la mémoire de l'humanité. En 1980, la France envoya une mission de la Commission informatique et libertés à Salt Lake City qui conclut à la poursuite du programme : aujourd'hui, les archives de 42 départements ont été entièrement microfilmées, 14 le sont partiellement et 23 sont en cours. Tous ces documents sont consultables gratuitement à la bibliothèque de Salt Lake City, et pour ceux qui le désirent, il est possible d'obtenir des copies des microfilms qui peuvent être envoyées sur demande.

    Alors oui, la France aurait peut-être eu les moyens, et l'ambition, un jour, de microfilmer ses archives à des fins de conservation et de mise à disposition du public. En l'occurence, il se trouve que d'autres s'en sont chargés, à leurs (colossaux) frais, et que personne, depuis des décennies, n'a eu à s'en plaindre, bien au contraire !

     

     

    Ma conclusion est qu'il faut espérer que l'accord entre Google (ou un autre) et la BNF se fasse, rapidement, et que celle-ci négocie au mieux nos intérêts, s'efforçant notamment de limiter les exclusivités, et, rêvons un peu, une commission sur les revenus générés qui participerait à son budget à l'avenir !

     

    Olivier.


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    Et si la grippe A était le moyen d'apprendre autrement ?

    Une des actualités de la rentrée est sans conteste l'épidémie de grippe A qui pourrait bien nous menacer sérieusement et nous gâcher la vie. Alors face aux inquiétudes soulevées par la grippe A, le gouvernement se veut rassurant et sans trop en faire ne veut pas être accuser de ne rien faire. Alors bonne nouvelle pour tous les élèves, l'Education Nationale a tout prévu pour que ceux qui usent les bancs de l'école ne restent pas oisifs en cas de fermeture des établissements scolaires.

    Avant tout de la prévoyance pour éviter de fermer les écoles !

    gestes vs grippe.jpgLe gouvernent mise à tout point de vue sur la prévention et les mesures de sécurité pour faire face à la tempête que pourrait bien déclencher le virus de la grippe. Pour cela, des affiches sont distribuées dans les écoles pour rappeler les gestes essentiels pour éviter la grippe. Mais ce n'est pas tout ! Pour ceux qui seraient durs d'oreille c'est un rappel qui aurai lieu à la rentrée sous la forme d'une séquence d'information pour rappeler les bonnes habitudes à prendre. De plus, une campagne de vaccination devrait être mise en place dans le courant de l'automne pour prévenir tout danger. Oui mais voilà si toutes ces mesures de précaution ne suffisent pas, le gouvernenemt pourrait être bien obligé de fermer les établissements scolaires pour éviter que le virus ne se répande comme une trainée de poudre. Et dans ce cas que se passerait-il ? Les élèves se retrouveraient-ils en mode pause ?

     


    La technologie au secours des profs !

    Il est hors de question que le planning de l'Education Nationale s'aligne sur celui de la grippe alors tout a été prévu pour que les élèves puissent continuer à apprendre sans trop de gêne. Et cela pourrait bien même être amusant pour beaucoup d'élèves car la technologie vient au secours des profs et pourrait les remplacer sur cette période de contamination massive.
    La télévision et la radio pourraient être réquisitionnées pour diffuser des cours. Mais c'est surtout la diffusion de modules pédagogiques qui est intéressant avec des professeurs qui n'assureraient plus qu'une permanence pour permettre aux élèves de poser leurs questions si besoin et d'apporter sur les devoirs qui ont été fait un contrôle des connaissances.

    Ainsi c'est 264 heures d'enseignements qui sont prêtes à être diffusées sur France 5 et France Culture avec une répartition de 5h30 par jour sur 4 jours par semaine.
    De même, 288 heures de radios se tiennent prêtes à parer à toutes les éventualités ce qui représentent 6 heures par jour sur un rythme de 4 jours par semaine.


    Voici à quoi pourrait ressembler les cours de l'année à venir

     

     



    Quand Internet arrive en renfort et sur tous les plans !


    academieenligne.jpgL'éducation nationale mise également sur le site www.academie-en-ligne.fr, le site de ressources gratuites mise à disposition par le gouvernement. Des cours y sont proposés du CP à la Terminale en accès gratuit et pour le moment suivant les niveaux, les quelques matières proposées sont différentes.Ce n'est qu'à partir du 15 septembre que d'autres cours, à l'occasion de la rentrée, viendront enrichir les modules proposés puisqu'il ne s'agissait jusqu'à maintenant que de proposer de réviser pendant les grandes vacances, le programme suivi durant l'année scolaire.

    A disposition des français se sont également 5 sites qui sont proposés sur la toile pour combattre d'une façon plus générale le virus de la grippe :
    - www.pandemie-grippale.gouv.fr pour tout savoir sur l'évolution du virus et pour informer le grand public,
    - www.pandemie-grippale.gouv.fr pour savoir quoi faire dans la vie de tous les jours pour prendre le minimum de risques,
    - www.inpes.fr/grippeAH1N1/communication.html, le site de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé qui propose notamment de nombreuses supports de communication sur le virus à l'attention des enfants par exemple,
    - www.diplomatie.gouv.fr pour informer les étrangers de passage en France.

    Ce programme sera t-il suffisant ? L'avenir nous le dira !

     

     

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    Un élève menacé de devoir choisir entre manifester ou étudier...

    Voici un autre fait singulier de ce mois de juillet 2009 qui porte à polémique : l'affaire Tristan Sadeghi. Présentation de la décision prise par le proviseur du lycée Maurice Ravel qui a mis un élève de son établissement devant un choix bien singulier : celui d'étudier ou celui de s'exprimer. Entre liberté d'expression et accès au savoir, faut-il choisir ?

     

    blog tristan sadeghi.gifQui est Tristan Sadeghi ?

    Tristan Sadeghi étudie dans le lycée Maurice Ravel situé dans le 20ème arrondissement de Paris. C'est un bon élève de 1ière ES puisqu'il finit l'année, avec comme appréciation sur son buletin scolaire, "Très bon trimestre". Plutôt calme, posé, sérieux et raisonné, il semble avoir le profil de l'élève idéal... alors où est le problème ? C'est tout simplement le côté citoyen de cet élève qui est investit dans son lycée qui dérange ! En effet, il est délégué de sa classe et membre du conseil d'administration de son établissement. A ce titre, il est connu et apprécié dans son lycée par les élèves et les professeurs. Et c'est tout naturellement qu'il a participé à la mobilisation lycéenne de l'hiver 2008 et a bloqué son lycée...

    Et c'est certainement pour contrer l'investissement de l'élève pour son lycée que son proviseur n'a pas hésité à lui indiquer que sa réinscription au lycée en terminale ES est conditionnée à un engagement écrit et signé de sa part affirmant qu'il ne participera plus à des opérations de blocage ! Une sorte de contrat qui ne semble pas le moins du monde gêner le proviseur en question qui donne ses conditions dans une lettre écrite adressée directement à l'élève et ce, à trois jours du bac. Pression d'autant plus importante que Tristan Sadeghi ayant plus de 16 ans, son établissement n'a plus l'obligation de l'accueillir puisqu'il a dépassé l'âge jusqu'auquel l'école est obligatoire !

    Pour tenter de trouver une solution, le mardi 7 juillet, le père de Tristan, monsieur Hossein Sadeghi s'est rendu au lycée mais le Proviseur Monsieur Guittet a refusé de le recevoir lui donnant pour toute réponse : « Ce n'est sûrement pas aujourd'hui que je vais vous recevoir, après tous ce que vous avez fait depuis hier, l'organisation de la manif, les propos de Tristan dans les médias... ... Ma position n'a pas changée, je vous recevrai peut être à la rentrée. »

     

    Une mobilisation qui touche tout le monde scolaire et politique

    Pour faire face au proviseur et à sa décision anti-démocratique, la mobilisation s'est organisée autour de Tristant Sadeghi devant le rectorat de Paris pour obtenir une réinscription en terminale sans condition. Elle touche tous les acteurs du monde lycée. Tout d'abord les élèves et plus particulièrement l'autre délégué de la classe, mais aussi les professeurs - qui glissent au passage que si on commence comme ça avec les élèves, que va t-on demander aux professeurs qui manifestent ? - mais aussi la documentaliste. Et ce qui choque d'autant plus, c'est que le proviseur a été à la tête du syndicat des provisseurs jusqu'il y a peu. Et c'est donc l'expression "retourner sa veste" qui prend tout son sens pour les personnes mobilisées.Et si besoin d'un argument supplémentaire, Tristant Sadeghi rapelle qu'il est le seul sur les 200 élèves bloqueurs a avoir fait l'objet d'un tel courrier. Il s'agit donc de faire un exemple d'après lui...

    Et pour mettre toutes les chances de son côté, la mobilisation externe à l'école s'organise également. Ainsi pour sensibiliser les français à cette actualité, un blog a été crée pour recueillir un maximum de signatures à la pétition pour une réinscription sans condition de Tristant Sadeghi. C'est également un compte facebook qui a été ouvert. Et l'information est donnée aux journalistes qui la relaient auprès des français. De plus, le monde politique défend également la position de l'élève. Ainsi de nombreuses organisations, parmi lesquelles le PG, le PC, le NPA, les Verts, le PS, l'Unef, l'UNL, la FIDL et la FSU, ainsi que par les élus PG et PS sont intervenus auprès du proviseur et du rectorat.

    Une situation qui embarrasse... pas tout le monde !

    Et le rectorat de Paris n'a pas semblé pressé de répondre à la polémique puisqu'il aura fallu près d'une semaine de manifestation devant ses locaux pour que ce dernier accepte enfin de recevoir l'élève en prétextant que ce dernier n'avait pas pris rendez-vous...

    Et lorsqu'enfin l'inspecteur de l'académie accepte de recevoir Tristant Sadeghi, il n'a pas semblé pressé de donner une réponse immédiate. Il a indiqué qu'il devait dans un premier temps en parler avec le proviseur en question et qu'il tiendrait l'élève au courant. De même, il n'a pas voulu se prononcer sur la légalité du courrier et donc de la demande envoyée à Tristant Sadeghi.

    On peut se demander ce qu'en pense le nouveau minsitre de l'Education, Luc Chatel. Voici sa réponse : "Je trouve que la démarche du proviseur est tout à fait légitime".

    Finalement sous la pression médiatique, le proviseur accepte de réinscrire sans condition l'élève en Terminale ES. C'est ce qu'il a indiqué dans un communiqué de presse le 16 juillet 2009 après avoir accepté une entrevue avec les parents de l'élève. Une histoire qui se finit donc bien pour Tristan Sadeghi mais dont le monde éducatif se serait sans doute bien passé...