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xavier darcos

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    Quelle légitimité pour Luc Chatel, nouveau ministre de l'Education Nationale ?

    Qui dit rentrée, dit Education Nationale. Il est donc grand temps d'aborder un sujet pas encore évoqué sur le blog : la nomination de Luc Chatel au poste de Ministre de l'Education Nationale. Bonne ou mauvaise chose ? Pourquoi avoir changé de ministre ? Est-il légitime ? C'est à toutes ces questions que je vais essayer d'apporter des premiers éléments de réponse.

    Réactions autour de la nomination de Luc Chatel

    lucchatel.jpgQui est Luc Chatel ? Sans doute la première question qui s'impose ! Depuis la fin du mois de juin 2009, il occupe le devant de la scène politique en étant ministre. Et le fait que sa nomination concerne l'Education Nationale n'est pas forcément évidente lorsqu'on regarde son parcours. Après des études de marketing et un poste chez l'Oréal, il s'oriente vers les ressources humaines tout en menant en parallèle une vie politique. Il n'a donc à priori aucune compétence particulière en ce qui concerne l'Education Nationale. Frederique Rolet, le secrétaire générale du syndicat SNES-FSU parle de Luc Chatel comme d'un "politique zélé, proche du président de la République, une personnalité très marquée du côté libéral".

    Et pourquoi changer le ministre à l'approche des grandes vacances ? Sans doute parce que le dialogue était de plus en plus difficile avec l'ancien ministre qui avait le poste. On a donc proposé à Xavier Darcos un nouveau poste, celui du Ministre du Travail. L'espoir de pouvoir de renouer le dialogue avec l'arrivée de ce nouveau ministre est donc important même si la situation dans laquelle il va devoir évoluer le minsitre n'est pas facile. En effet, Xavier Darcos laisse de nombreux problèmes non réglés lors de son départ. On retiendra surtout la suppresion des 16 000 postes pour la rentrée 2010.

    Ce qui est certain c'est qu'entre les problèmes non résolus laissés par Xavier Darcos, et l'actualité de la rentrée avec la grippe A, le nouveau ministre n'a pas le temps de s'ennuyer. Surtout qu'il est également le porte-parole du gouvernement et qu'il doit donc consacrer du temps à ces deux missions. Le nouveau ministre de l'éducation pourrait donc être un ministre de l'Education à temps partiel au moment même où les problèmes s'accumulent.

    Premier bilan de l'action de Luc Chatel

    - Il a donné son point de vue sur les désobéisseurs en indiquant que les programes sont faits pour le plus grand nombre et qu'en tant que salariés de l'Education Nationale le comportement des désobéisseurs n'est pas compatible avec l'Education Nationale et que les procédures en justice doivent donc être suivies.
    - La réforme de l'enseignement est ouverte à la discussion mais tout est fait dans le but d'améliorer les conditions de travail des enseignants. Des échanges sur ce projet sont prévues en septembre avec les syndicats.
    - Les suppresions de poste ne devraient pas être annulés et que le taux d'encadrement des élèves par les enseignants ne changera pas à la rentrée malgré ces suppresions de postes. Il précise également que ces suppressions de poste ne sont pas une surprise puisqu'ils font parti de la politque annoncée par le gouvernement.
    - Concernant la grippe A, un manque de dialogue semble avoir déjà été engagé car rien n'a été précisé aux enseignants sur la façon dont eux-mêmes aller être protégés du virus alors que la rentrée est là. Autant pour les enfants un véritable programme a été mis en place (voir l'article sur la grippe A) autant le personnel enseignant n'a pas reçu de consignes précises sur la façon dont eux-mêmes doivent se protéger.

     



    Ce qu'on peut donc dire c'est que si au niveau de son parcours, ce n'est pas la personne la plus légitime à ce poste, il a été choisi pour ces qualités de négociateur et sa facilité à faire naître le dialogue. L'avenir nous dira donc si ce choix est  judicieux d'autant plus que l'été lui a laissé le temps de découvrir les différents dossiers à disposition sur son bureau.

     

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    Le bras de fer entre le monde politique et enseignant se poursuit...

    Avec l'approche de la fin de l'année scolaire et le contexte politique axé sur les réformes, on est en droit de se demander si le bras de fer qui est actuellement soutenu entre le monde politique et enseignant s'écroulera avec le début des vacances scolaires. Retour sur la réforme, l'opposition du monde enseignant et les conséquences que risquent de subir les élèves.

     

    La réforme du monde enseignant en pleine polémique...

    Le président Nicolas Sarkozy a promis une réforme de l'enseignement supérieur s'il était élu et il l'a donc lancé par l'intermédiaire de Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale et Valérie Pecresse, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. C'est donc reparti pour un tour sur un sujet où de nombreux gouvernements se sont déjà cassés les dents...

    Objectif principal pour cette réforme : rendre les universités autonomes. L'autonomie que veut voir se mettre en place le gouvernement est à la fois financier, administratif, gestion des bâtiments...

    Ce qui est plutôt une bonne intention mais alors où est le problème ? C'est que cette autonomie de l'université par rapport à l'Etat doit être compensée par un autre moyen car c'est bien connu l'argent ne tombe pas du ciel et sans rentrées d'argent, les universités à l'image des autres institutions ne peuvent pas fonctionner.

    Et c'est là que le mécontentement voit le jour puisque la solution proposée est la privatisation des universités ou comme diront les opposants à cette réforme « mettre l'université au service des intérêts des capitalistes » puisque les universités devront nouer des partenariats financiers avec des partenaires qu'ils choisiront et qu'ils auront préalablement déniché.

     

    Quelles sont les principales peurs du monde de l'enseignement supérieur ?

    De voir se réduire la démocratie qui existe actuellement à l'intérieur des universités puisque les changements administratifs modifieront par exemple la composition du Conseil d'administration. En effet, au fur et à mesure que des éléments extérieurs prendront racine dans l'université, ils prendront également de plus en plus de place au sein de ce dît conseil, places attribuées auparavant à des élèves, professeurs, personnels techniques... Ce qui prend toute son importance quand on sait que c'est ce conseil qui décide de la politique menée par l'école.

    De voir les entreprises avoir la main mise sur les programmes. L'université devra répondre aux besoins immédiats des entreprises en formation sans bénéficier d'un certain recul puisque ce recul pourrait très bien se traduire financièrement.

    De voir le statut même du personnel changé. Alors qu'actuellement les professeurs sont des fonctionnaires et à ce titre protégés, ils pourront être engagés désormais comme n'importe quel salarié en CDI.

    Alors c'est pour toutes ces inquiétudes que manifestations et blocages sont apparus au sein des universités. Je vous propose de visionner une vidéo où un professeur explique pourquoi il fait grève.

     

    Quelles conséquences pour les élèves ?

    Les blocages des universités ne semblent pas de résoudre partout avec une opposition qui semble toujours tenir le coup. Alors même si dans les universités les élèves ont des avis partagés, le constat est le même : avec les blocages d'universités qui perdurent ce sont les cours qui s'arrêtent totalement... Ce sont donc la date des examens qui est remise en question.

    En effet, si les salles d'examens étaient débloquées à temps, c'est la question du programme qui se poserait. Le temps d'enseignement ayant été réduit, ce sont la possibilité des sujets d'examens qui seraient trop réduits et les examens pourraient donc délivrés des diplômes ayant une valeur moindre que les années précédentes. La solution pourrait donc venir d'un report des examens pendant l'été ou à la rentrée...

    Qu'en pensez-vous ? Votez  en utilisant le sondage mis à votre disposition sur le côté gauche !

     

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    Réformes et éducation : à quand la réconciliation ?

    Le gouvernement Sarkozy est celui des réformes et l'éducation n'y échappe pas ! Après avoir réussi à conclure un accord avec les étudiants, c'est les enseignants qui viennent demander des comptes au ministre chargé de l'Education, Xavier Darcos, sur un programme jugé inadéquat et inquiétant pour l'avenir des élèves et des professeurs.

    Et si le ministre entend faire passer ses réformes sans céder, il invite néanmoins les syndicats par une lettre qui devrait leur parvenir dès aujourd'hui à faire le point sur leurs attentes et sur les réformes à venir. D'après ses déclarations lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous du 18 mai 2008, cette réunion portera sur "la réforme du lycée, la réforme du métier d'enseignant et l'amélioration des carrières".

    Cette invitation intervient juste après les manifestations des enseignants dont la dernière qui date de ce week-end a réunit plus de trente-cinq mille personnes à Paris au lieu des dix mille prévues initialement par les organisateurs. Si cette toute dernière manifestation a eu autant de succès, c'est suite à l'intervention du Président de la République qui a annoncé avant la fin de l'année un service minimum obligatoire dans les écoles et surtout l'obligation pour les professeurs grévisites de se déclarer 48 heures avant la manifestation ce qui a fait bondir bon nombre de personnes et relancée une forte mobilisation.

    Même si tout le monde espère que la réunion de travail prévue avec le Ministre de l'Education permettra cette fois d'entamer une vraie concertation sur ces réformes, le monde de l'éducation maintient néanmoins la pression sur le Ministre avec la programmation de nouvelles manifestations dès le week-end prochain. Face à un ministre qui se déclare prêt continuer son programme sans rien lâcher et sans craindre les répercussions sur les périodes d'examens de fin d'année, les manifestants sont bien décidés à faire entendre leurs voix et à montrer leur ténacité.

    Quels sont les points qui fâchent ? Si tout le monde s'accorde sur le fait que l'éducation nationale doit être repensée pour donner une vraie chance à tous les élèves, les acteurs du monde de l'éducation penseraient plutôt que les éléments suivants proposés ne vont que renforcer les problèmes actuellement rencontrés :

    - Les suppressions de poste qui augmentent d'année en année : pour la rentrée 2008 c'est 11 400 suppressions de poste qui sont annoncés et on parle déjà de 20 000 autres suppressions l'année suivante. Un chiffre qui choque car il met en cause une qualité d'enseignement au sein même de la relation prof-élève.

    - "Travailler plus pour gagner plus" toucherait aussi la profession avec la possibilité de faire des heures supplémentaires et du soutien scolaire. On peut se demander ce qu'il se passerait si les professeurs ne sont pas disposés à en faire. Le soutien aux élèves tomberait-il à l'eau ?

    - Face aux vives réactions suscitées par les deux premiers points qui viennent d'être évoqués, aucune indication réelle n'a encore été donné concernant les conditions de travail pour l'amélioration des carrières.

    - A ceci, il faut ajouter les déclarations du Président sur le service minimum et la déclaration des grévistes 48 heures avant la manifestation qui ont renforcé les revendications des manifestants.

    - La réforme sur les organismes de la recherche est également critiquée car leur dissolution entraîne une vente à la découpe.

    Si les manifestations dénoncent une politique qui pourrait faire de l'éducation nationale une éducation au rabais, on peut se demander par quoi passerait la nouvelle éducation des prochains élèves. Ce qui est sûr, c'est que les nouvelles technologies devraient permettre de proposer des outils aux enseignants pour suivre de façon plus personnalisée et intuitive leurs élèves mais elles devraient aussi révolutionner à terme la façon d'apprendre en misant notamment sur l'interactivité.

    Qui sait si dans quelques années, nous n'aimerions pas retourner sur les bancs de la (nouvelle) école ?