Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Gai Savoir Interactif - Page 17

  • Imprimer Pin it!

    Apprentissage intéractif pour les plus jeunes sur la Nintendo DS

    Ces derniers temps, les jeux faisant travailler notre mémoire, stimulant nos réflexes se sont développées notamment sur la console Nintendo DS.  Il manquait encore un jeu pour les plus petits et c'est désormais chose faite avec le jeu Au pays des Pooyoos qui est disponible depuis le 12 novembre 2009. Décryptage de ce nouveau jeu.

    ds.jpgPrésentation de Au pays de Pooyoos sur Nintendo DS

    Un jeu ludo-éducatif pour les plus jeunes débarque donc sur la Nintendo DS.  Le pays des Pooyoos est peuplé de petits animaux colorés qui vont accompagner les plus jeunes dans les mini-jeux pour découvrir l'écriture, mais aussi le calcul et développer la réflexion, le tout sur des musiques entraînantes.

    De nombreux minis jeux répartis suivant 6 thématiques différentes composent les 18 épreuves de ce jeu pour les plus petits. Chaque thématique propose 3 activités qui seront compréhensibles même par les plus jeunes ne sachant pas lire puisque toutes les instructions sont disponibles à l'oral comme à l'écrit. Et pour que les parents puissent suivre les progrès de leur enfant, un menu spécial a été crée permettant de suivre au fur et mesure les progrès accomplis mais aussi de contrôler les temps de jeu. Education et prévention semblent donc être réunis dans un même jeu.

    Nintendo DS mise donc sur des jeux adaptés à chaque tranche d'âge !

    L'idée de ce jeu est venue d'un constat : les plus jeunes ne peuvent s'empêcher « d'emprunter » aux plus grands leurs jouets et cela vaut aussi pour les  consoles de jeux vidéo. Résultat, sur Nintendo DS, les plus jeunes se mettaient à jouer à des jeux pas adaptés à leur âge. C'est donc une réflexion autour d'un jeu fait réellement pour les plus petits qui a été engagée en partenariat avec l'éditeur Lexis Numérique.

    Quand un éléphant violet nous fait découvrir le pays des Pooyoos.

    Pour découvrir en avant première ce jeu pas comme les autres et que vous puissiez vous faire un premier avis, voici une vidéo démonstration d'une partie de ce jeu. Un petit éléphant violet d'apparence très sympathique propose de trouver l'intrus parmi une récolte de fruits.

    Des jeux pour les plus jeunes ? Bonne ou mauvaise idée ? A vous de trancher !

  • Imprimer Pin it!

    Le salon Educatec - Educatice pour promouvoir les nouvelles technologies comme méthode d’enseignement

    Les nouvelles technologies s'installent de plus en plus au cœur de l'enseignement pour aider les élèves à prendre plus vite, mieux mais aussi de façon plus interactive et donc agréable. Alors un autre indice de cette installation dans le quotidien des élèves est le salon Educatec - Educatice qui se tient à la Porte de Versailles du 18 au 20 novembre 2009. C'est 10 000 visiteurs qui sont attendus par 300 exposants.

    educatec.jpgLe numérique est plus que jamais le nouvel enjeu de l'éducation

    Aujourd'hui, l'utilité des TICE dans l'enseignement est de moins en moins à démontrer. Tout le monde s'accorde pour dire qu'elles sont une des voies pour l'avenir de l'éducation.  Tout se met en place pour que leur installation se fasse rapidement dans les classes : budget, politique de l'Etat, des collectivités territoriales mais aussi de plus en plus d'entreprises proposant de nombreux produits. Mais ce n'est pas juste l'équipement des classes qui est en jeu. Il faut également former les professeurs sur cette nouvelle façon d'enseigner. Du primaire à l'enseignement supérieur en passant par la formation continue, c'est tout le monde de l'éducation qui est concerné et à un niveau international. C'est pourquoi ce salon se déroule dans le cadre du salon de l'éducation européen.

     

    Les dernières technologies interactives se sont données rendez-vous au salon Educatec Educatice

    Le salon Educatec Educatice répond donc à ces deux enjeux en proposant 4 thématiques différentes :

    -          Technologies de l'information et de la communication & Audiovisuel,

    -          Ressources pédagogiques

    -          Services du secteur éducatif

    -          Sciences & Technologies

     

    Au travers des ces 4 thématiques c'est une vision globale sur les dernières tendances et innovations éducatives qui est visible.  Et comme chaque année, ce salon propose un cycle de conférence en accès libre, des colloques mais aussi des tables rondes et débats mais aussi des ateliers de formation et de démonstration avec des classes en situation.

    Une des nouveautés cette année est le village Demotec qui présentera des cas concrets mais c'est également un trophée des collectivités locales qui récompensera les communes ayant les projets pédagogiques le plus innovant.

    Voici un petit aperçu de ce qu'a donné ce salon l'année passée !

    Si vous vous rendez sur place n'hésitez pas à nous faire part des projets innovants que vous avez remarqué !

     

  • Imprimer Pin it!

    le Petit Nicolas payé pour aller à l'école ?

    Autant je ne voulais pas prendre position concernant la loi Hadopi, optant pour une attitude "à la Michel Serre", autant le mini-débat sur la "cagnotte contre l'absentéisme" m'inspire.

    Rappelons (pour ceux qui vivent sur Mars ;-) qu'il s'agit d'une expérience démarrant cette année dans 6 classes de 3 lycées professionnels de l'académie de Créteil qui vise à réduire l'absentéisme, évaluée à 11% environ en moyenne.

    Le principe de cette incitation collective est très bien résumé par Psychologies.com

    Son principe : une cagnotte de départ de 2 000 euros est attribuée à chaque classe. Un « contrat » est établi entre les élèves et les enseignants référents afin de fixer les différents critères – présence en cours, discipline, résultats scolaires – d’attribution d’un abondement – de 800 euros maximum – chaque mois.

    [...] Le pactole sera effectivement utilisé pour financer un « projet collectif ambitieux », précise le Haut-commissariat à la Jeunesse dans la description du projet sur son site internet. « Il ne s’agit pas de financer les dépenses des élèves pour des projets personnels. En aucun cas l’argent n’est transmis directement aux élèves. », se défend d’emblée l’institution. A la différence de la Grande-Bretagne, inspiratrice de l’expérience, où l’EMA (Education maintenance allowance) est directement versée sur le compte de l’élève.

    La nouvelle révélée par Le Parisien a déclenché une véritable levée de bouclier, beaucoup de voix, connues et anonymes, s'expriment contre ce projet, à peu près toutes dans le même sens :

    • le sondage de psychologie.com qui donne, au 12 octobre 2009, 13% de pour et 69% de contre [pour ce que cela vaut, les questions ne sont pas forcément bien posées]
    • sur les 364 commentaires à l'article du Figaro, presque tous fustigent le procédé. Et je note que 364 commentaires en 3 ou 4 jours, c'est pas mal !

    S'ajoutent à ceux-là les commentaires de chroniqueurs ( voir/écouter Guy Carlier sur Europe 1 : La cagnotte anti-absentéisme, un engrenage infernal ) et de personnalités diverses, notamment des syndicalistes : Jean-Claude Mailly qui sur BFM Radio trouve l'initiative lamentable ou François Chérèque sur France Inter. D'abord je me pose la question : pourquoi les journalistes posent-ils la question à n'importe qui ? Qu'en a-t-on à faire de savoir ce que pensent les leaders syndicaux de cette expérimentation ? Ce n'est pas leur domaine il me semble.

    Ensuite je note la réponse de François Chérèque, très différente de toutes les autres que j'ai pu entendre. A la question de Nicolas Demorand qui désirait savoir s'il était choqué par cette cagnotte, Chérèque retourne le problème et se déclare contre ... les punitions collectives ! Très bel exercice de langue de bois qui lui évite de se déclarer en faveur de l'expérience tout en évitant de mentir (quel métier!). Je suppose que l'état de l'opinion ne lui permettait pas d'approuver la mesure, ni même de ne pas se montrer en sa défaveur (donc il se montre en défaveur de quelque chose qui y ressemble ...)

    En tout cas, il finit par dire qu'elle ne le choque pas moralement plus que cela. Et je lui en sais gré ! J'estime beaucoup Chérèque et sur ce coup-là suis entièrement de son avis !

    Tout d'abord, notons qu'il s'agit d'une expérimentation. Pourquoi s'indigner autant et monter sur ses grands chevaux avant d'en avoir eu le résultat ? Personnellement, je suis très curieux de savoir comment elle peut aboutir et je trouve dommage que l'opinion, les gens qui s'expriment sur le sujet, tiennent plus des propos de réactionnaires, nostalgiques d'une école à la papa, ou d'idéalistes bien-pensants qui rêvent de leur monde parfait (en général ce n'est pas le mien ... ;-)

    Ensuite, tous ceux qui s'insurgent contre le coût exorbitant ont-ils fait le calcul jusqu'au bout ? La cagnotte prévoit d'attribuer au maximum 10.000 euros par classe. C'est certes une coquette somme. Cela fait quelque chose comme 300 euros par élève. Un élève de lycée pro coûtant par an 10370 euros, 300 euros représentent donc un peu moins de 3% du coût global. Ce n'est pas négligeable, mais je suis d'avis que cet investissement est très largement "rentabilisé" dans le cas où il correspond bien à une plus forte implication des élèves. De chaque élève en particulier, et du groupe dans son ensemble. On pourrait discuter des heures sur la motivation "normale" d'un élève. Si la motivation lui tombe du ciel, tant mieux ! Mais dans le cas contraire, tous les moyens sont bons ! Si Untel a finalement fait l'effort de venir, d'écouter et de comprendre, peu importe sa "motivation profonde".

    Par ailleurs, il ne suffit pas de dire que c'est le travail des enseignants de motiver leurs élèves. C'est effectivement une part de leur rôle, mais ils ont beaucoup d'autres responsabilités. Quant aux parents, je veux bien qu'ils aient une grande part de responsabilité, mais une fois qu'ils ont démissionnés (pour X raisons), que faire ? En attendant de trouver mieux, soyons pragmatiques, une carotte distribuée collectivement sous la forme d'aide à la réalisation de projet, c'est une bonne idée : simple à concrétiser, efficiente, simple à comprendre.

    Ceux qui s'offusquent parce qu'il s'agit d'argent n'ont rien compris au film : la monnaie est un outil, qui permet entre autre de faciliter les échanges. Dans le cadre de l'expérience, l'argent concrétise immédiatement les enjeux aux yeux des concernés (et nous sommes tous concernés par l'éducation et la formation de nos amis, enfants, futurs collègues) , au lieu de laisser miroiter une promesse floue, peu crédible.

    Vous voulez convaincre votre ami(e), votre neveu, votre petit-fils de travailler à l'école. Choisissez la formule la plus convaincante :

    A : si tu travailles bien à l'école, ta vie future sera meilleure.

    B : si, de façon solidaire, toute la classe respecte l'engagement ( de présence, de discipline, ... ), vous toucherez 10.000 € dès juin pour financer votre permis (ou autre)

    C : si tu travailles mal à l'école / sèches les cours, un jour tu t'en repentiras

    (sans vouloir vous influencer, n'oubliez pas qu'avec B aussi votre futur sera plus souriant ... ;-)

    Si le résultat est conforme aux découvertes récentes en psychologie comportementale, il y a toutes les chances que cette initiative soit couronnée de succès : en effet, les recherches montrent que nous sommes (-tous-) enclins à privilégier les petits bénéfices à court-terme plutôt que les gros gains sur le long-terme, or l'avantage pécuniaire est l'un des plus facile à appréhender : en bref, sécher un cours s'avère irrésistible, même si l'on sait qu'on aura à en pâtir à l'avenir. Notre balance interne penche d'autant plus rapidement que l'avenir est lointain et la gratification immédiate ...

    (plus d'info : ici en anglais )

    Olivier

    PS. A propos du Petit Nicolas, si vous l'avez lu, n'allez PAS voir le film.

    Si vous ne l'avez pas lu, lisez-le !

    41VJ1S50XHL._SL500_AA240_.jpg