Cette semaine, un site Internet a fait des vagues dans le monde de l'éducation. Faismesdevoirs.com avec le slogan « Tu n'y arrives pas..., nous sommes là ! » a crée la polémique en ouvrant son site jeudi dernier qui permettait aux élèves de commander en ligne les corrigés de leurs devoirs contre quelques euros. Cette polémique n'aura pas fait long feu ou plutôt aura été plus forte que le site qui a fermé ce week-end. Petit rappel des évènements et du concept de ce site Internet qui en a fait réagir plus d'un !
Un concept bien rodé et parti pour durer
Depuis quelques semaines, quelques articles mentionnaient la mise en place d'un site pas comme les autres dans le milieu scolaire « Faismesdevoirs.com ». Que propose t-il exactement ? Tout simplement de faire à la place de l'élève un devoir moyennant quelques euros le tout dans un délai garanti de quelques jours. Une fois le devoir reçu, l'élève a la possibilité de noter celui qui a travaillé pour lui et valorise ainsi les correcteurs.
Et tout a été pensé ! Pour être sûr que le paiement ne pose pas de problème à l'élève qui souhaite soumettre un devoir, plusieurs moyens de paiements sont proposés : le classique paiement en ligne via la carte bleue mais également des paiements qui apparaissent sur la facture de téléphone ou encore la possibilité d'acheter des cartes dont les unités sont utilisables sur le site.
Avec un business plan longuement réfléchi et un concept qui pour certains dépasse la ligne blanche et crée le buzz, toutes les conditions sont donc réunies pour attirer les futurs clients sur le site et faire de ce dernier un succès. Mais quand le simple buzz devient une polémique dont même s'empare le monde politique, le risque est de se faire dépasser par la situation et de ne plus rien maîtriser...
Pour ou contre ?
Pour ? On ne peut pas dire qu'il y ait eu un grand enthousiasme autour de ce site. Les seuls à être vraiment contents ont été certains élèves qui se sont notamment exprimés sur la page facebook de faismesdevoirs.com Mais tous ne sont pas des tricheurs ! A noter que certains ont noté que ce n'est pas en recopiant bêtement ce que le correcteur a suggéré que le problème serait pour autant résolu. Pour certains, ce serait juste en quelque sorte des sortes d'annales informatisées.
Contre ? Pour beaucoup dont les enseignants, c'est une façon de promouvoir la « triche » et donc un site totalement immoral et qui n'a aucune éthique. Pourtant personne ne semble se faire d'illusions. Pour beaucoup, ce n'est finalement qu'une façon plus efficace de tricher. En quelque sorte un nouvel outil mis à disposition après le classique copier coller ou msn...
En dehors de ce côté bien ou mal, le site accentue encore la différence existante entre les différentes classes sociales. Ainsi, seuls les plus riches seraient en mesure d'avoir de bonnes notes puisqu'ils seraient les seuls à pouvoir payer régulièrement pour avoir des devoirs à rendre de bonne qualité...
Une présence écourtée sur la toile pour cause de buzz
Le buzz c'est bien pour se faire connaître mais quand même le ministre de l'éducation indique que pour lui le site n'est pas une bonne chose, exister devient plus compliqué ! Xavier Darcos a en effet déclaré « je considère que le rôle de l'Education nationale c'est d'offrir gratuitement à tous des services, y compris des services de corrections de copies, je souhaite que ce ne soit pas par les revenus des parents que se fassent l'échec ou la réussite scolaire ».
Malgré de nombreux avis négatifs sur le site, ce dernier ouvre jeudi 5 mars mais voilà le buzz a généré des visites importantes sur le site. Impossible de s'y connecter pour voir de plus près à quoi il ressemble. Dans l'après midi, le site indique qu'il ferme jusqu'à lundi (voir ci-dessous) suite à l'affluence et assure que tous les devoirs soumis seront corrigés dans les temps. Mais dès vendredi, un nouveau message sur le site indique que ce dernier ferme définitivement, le site se révélant être à l'opposé des valeurs que ce dernier souhaite mettre en avant. C'est donc, sauf nouvel épisode, la fin de faismesdevoirs.com
S'il y a bien une chose sur laquelle nous serons tous d'accord c'est que « les nouvelles technologies doivent servir à nous améliorer et non à nous assister ».