En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Aujourd'hui vous serez servi avec un résultat de psychologie cognitive pour le moins surprenant, que Daniel Oppenheimer de l'université de Princeton a fait paraître dans la revue "Cognition".
Il se résume ainsi :
Si vous voulez que votre lecteur mémorise mieux le message écrit que vous lui communiquez, rendez-le difficile à lire.
Vous avez bien lu : Ecrivez comme un cochon et votre texte sera mieux retenu !
Les expériences menées par M.Oppenheimer et son équipe sont plutôt simples : ils ont donnés des textes bien chosisis à lire à leurs cobayes en variant la taille et le style de la police de caractère "12-point Comic Sans MS 75% gris" et "12-point Bodoni MT 75% gris" pour les uns, "16-point Arial Black" pour les autres. Cela donne à peu près cela:
12-point Comic Sans MS 75% gris : est-ce lisible et pratique pour apprendre la physique ?
16-point Arial Black : est-ce lisible et pratique pour apprendre la physique ?
On pose ensuite des questions aux lecteurs, et, contre toute attente, 72,8% de ceux qui avait la version la plus lisible répondent correctement contre 86,5% pour les autres!
Les chercheurs ont ensuite proposés des tests basés sur le même principe dans des lycées et ont obtenus des résultats similaires avec les élèves.
Une des conséquences éducatives et pédagogiques : il faut rendre les manuels scolaires moins lisibles !
Réduire la taille des caractères et utiliser moins d'encre favorisera la mémorisation ET fera des manuels plus petits, moins lourds et plus écologiques !!
Depuis que l'exposition Our Body est arrivée en France, elle n'a cessé de susciter débats et polémiques. Après avoir été proposée à Lyon et à Marseille, l'exposition controversée a posé ses cadavres à Paris. Et l'espace La Madeleine aura donc été fatale à Our Body qui sur décision de justice, est obligée de fermer ses portes. Retour sur un feuilleton judiciaire qui pourrait faire jurisprudence.
Petit rappel sur la polémique Our Body
Si Our Body s'est retrouvée devant la justice, ce n'est pas juste pour avoir un arbitrage entre ceux qui la considèrent comme une exposition morbide et d'autres qui la trouvent plutôt pédagogique mais pour une question de respect des droits de l'homme. En effet, le point commun entre ces trois éléments est le sujet même d'Our body : l'exposition de cadavres humains. Ces derniers sont conservés grâce à une méthode d'imprégnation polymérique qui permet de préserver les tissus vivants. Vous pouvez découvrir l'exposition avec la vidéo ci-dessous.
Le problème soulevé par les associations est la provenance exacte des corps et surtout le fait que ces personnes, de leur vivant, avaient bien donné leur accord pour que leurs corps soient exploités de cette façon.
Et c'est là où intervient donc le respect des droits de l'homme. En effet, les associations - Ensemble contre la peine de mort et Solidarité Chine - ayant porté cette affaire devant la justice, estiment que cette question se serait posée d'elle-même si les corps n'étaient pas ceux de chinois mais de français par exemple. Et leur crainte est que ces corps soient ceux de condamnés à mort chinois qui n'auraient pas été récupérés par leur famille. D'autant plus que d'après l'avocat des associations, Richard Sédillot, cette exposition pourrait bien « cacher un trafic de corps humains ». Il a en effet expliqué que d'après « les médecins, ce sont des gens dont la mort était programmée car la polymérisation doit être faîte juste après la mort. Quelqu'un qui meurt de mort naturelle ne peut pas être polymérisé ». Et c'est dans ce cadre que n'ayant pas eu de réponses claires du côté des organisateurs de l'exposition - Encore Events - la justice s'est révélée le seul moyen efficace pour faire respecter les droits de ces corps et à défaut de réponses claires, le seul moyen pour faire fermer l'exposition !
Le feuilleton judiciaire
Présentée une première fois devant le Tribunal de Grande Instance, l'exposition avait été interdite, le juge considérant que cette dernière était indécente. En effet le juge a déclaré que Our body représentait « une atteinte illicite au corps humain ». Cette décision exceptionnelle en France avait été remise en cause par les organisateurs de Our body. Ces derniers ont donc décidé de faire appel mais la décision n'a pas pour autant été remise en cause car par la justice.
Cette dernière indique en effet que « la société Encore Events ne rapporte pas la preuve, qui lui incombe, de l'origine licite et non frauduleuse des corps litigieux et de l'existence de consentements autorisés ». En conséquence c'est la loi de décembre 2008 qui s'applique qui précise que « l'espace assigné par la loi au cadavre est au cimetière ». Il a rappelé que « la loi prohibe les conventions ayant pour objet de marchandiser le corps » ce que fait l'exposition sans présenter les papiers qui prouvent le contraire.
La Francelance t-elle un mouvement ?
La France fait figure d'exception dans l'interdiction de cette exposition de corps humains même si cette dernière a pu auparavant être présentée au public à Lyon et à Marseille. Ce sont de nombreuses expositions du même type qui tournent actuellement dans plusieurs pays comme les Etats-Unis, l'Allemagne et encore l'Espagne. Alors le souhait des associations qui ont porté l'affaire devant la justice, c'est que cette décision d'interdiction fera jurisprudence pour toutes les expositions ne présentant pas les papiers adéquats et lancera une prise de conscience mondiale.
Après avoir crée la polémique et avoir été refusée par le Parc d'Exposition de la Villette pour des questions éthiques, l'exposition Our Body continue de susciter de nombreuses réactions. La dernière en date : une attaque dans les règles devant la justice française !
Une attaque en justice dans les règles
Our body, l'exposition qui présente de vrais corps humains découpés et conservés suivant une méthode originale, fait le tour de la France. Et alors que la polémique semblait s'apaiser, elle est actuellement relancée par deux associations Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et Solidarité Chine. C'est devant le tribunal de Grande Instance de Paris qu'une requête en référé a été déposée et le premier avril que le tribunal rendra son verdict. La directrice de l'ECPM, Cécile Thimoreau a indiqué que l'association demande « à ce que les organisateurs prouvent l'origine de ces corps et montrent que les personnes ont accepté de donner leur corps à la science ». D'après l'association, ces corps seraient plutôt ceux de « Chinois condamnés à mort ».
La question de l'origine des corps
Et c'est bien l'origine des corps qui est depuis toujours à l'origine de la polémique. Car même si le procédé de conservation est remarquable, personne ne semble pouvoir dire d'om provient précisément les corps... Les différents acteurs se renvoient la balle. Si les corps sont bien des dons, l'exposition est présentée au public en toute légalité mais dans le cas contraire l'association Contre la peine de mort rappelle que « selon la tradition chinoise, la mise en terre d'une personne décédée correspond à l'acte le plus sacré de la vie familiale » et évoque un traumatisme pour les familles. Vous pouvez lire le communiqué de presse en cliquant ici.
Et si les associations veulent des réponses claires et nettes, elles espèrent grâce à cette action en justice pouvoir faire interdire cette exposition. Dans d'autres pays, notamment aux Etats-Unis, une action identique a été menée par Harry Wu qui est persuadé que ces corps ou du moins certains d'entre eux seraient ceux de chinois condamnés à mort. Suite à ces actions en justice, l'exposition a été interdite dans certains états américains.
Faire interdire l'exposition ou accepter une nouvelle façon de découvrir son corps
En si pour certains les visiteurs de l'exposition ne satisfont qu'une envie morbide pour d'autres, c'est une nouvelle façon de percevoir son corps et son fonctionnement. Alors si Our Body vous intrigue et si vous avez envie de vous faire votre propre idée, ne perdez pas de temps, courez-y !
Pour découvrir les autres articles concernant cette exposition ainsi que d'autres photos et vidéos :