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Médias - Page 3

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    Hortefeux, Amara, même combat (La faute à Freud?)

    "Hortefeux, Amara, même combat" : je ne fais pas allusion à leurs origines auvergnates mais aux polémiques qui naissent régulièrement suite aux propos tenus par certains politiques, comme Fadela Amara ou Brice Hortefeux.

    Depuis hier soir, les medias nous bassinent d'une vidéo qui "circule" sur Internet, dans la laquelle l'actuel ministre de l'Intérieur semble tenir des propos déplacés, xénophobes, envers une partie de la population française. Evidemment, toutes les personnalités politiques y vont de leur commentaire ...

    Ce que je trouve étonnant (ou plutôt assez naturel si on y réfléchit!), ou pour le moins déplacé, c'est le tapage autour de cette vidéo. Evidemment, comme elle est croustillantes, tous les médias, les JT, les sites internet d'information, les blogs ;-) la reprenne en boucle, ad nauseam. Seulement, combien de journalistes prennent la peine de travailler le sujet et de décrire avec assez de précision les échanges verbaux qui ont eu lieu à ce moment ? Pas beaucoup à ma connaissance. Les citations sont parcellaires, on n'entend pas tout sur la vidéo. Donc, on ne sait exactement pas ce qu'a voulu dire le Ministre.

    C'est un peu facile de rapporter la citation :

    " Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes "

    et d'ajouter, voire de seulement laisser supposer, qu'il s'agissait des Arabes (ou des musulmans). Détourner ainsi des propos, c'est plutôt cela qui attise les haines et ressentiments, et qui me pose problème.

    Cela ressemble à de la manipulation pure et simple. La phrase sortie de son contexte peut s'appliquer à n'importe quoi, et dans un contexte où c'est l'ex-Ministre de l'immigration qui parle, nous aurons certainement tous le réflexe d'extrapoler son discours, malheureusement. Cela demande un peu d'effort intellectuel de faire la part des choses et de réfléchir sur le fond.

    Franchement, se peut-il que le Ministre parle ainsi des Arabes ? Même pour plaisanter ? En public ? Devant une personne qui se revendique elle-même Arabe ? Alors oui, en théorie c'est possible, on ne peut pas l'exclure (je ne connais pas assez bien le personnage), mais dans ce cas, les accusateurs devrait étayer un peu mieux l'accusation, apporter des preuves indiscutables, irréfutable : car là, oui, ce serait effectivement grave !

    Cela me rappelle une polémique née en octobre 2007 autour des propos de Fadela Amara à la radio, le fameux "J'trouve ça dégueulasse" ... beaucoup de média, et la plupart des commentateurs ont extrapolé "Fadela Amara trouve la pratique des tests ADN dégueulasses" ... sauf que ce n'était pas ce qu'elle avait dit !! (En revanche, elle venait clairement de dire qu'elle y était fermement opposée). Elle parlait de leur "instrumentalisation à des fins politiques". Pour avoir personnellement entendu ces propos en direct, j'avais compris qu'elle parlait de la polémique dans son ensemble, voulant dénoncer les propos tenus par certains membres de la majorités comme de l'opposition ... En tout état de cause, il faut noter que l'exactitude est une chose qui se perd ...

    Bientôt, un simple hochement de tête sera interprêté comme un lapsus et fera de vous un xénophobe, un partisan ou déctracteur de la "taxe carbone", un ultralibéral, ou un salaud de je-ne-sais-quoi ... la faute à Freud ?

    Olivier

    PS. Lors d'un interview téléphonique, le jeune militant UMP qui s'est retrouvé au milieu de tout cela, Amine Benalia-Brouch, m'a semblé pour le moins hésitant : à la question "l'UMP vous a-t-il contacté à ce sujet". Il a répondu " ... non ... non" en hésitant sensiblement. Du coup, j'ai "entendu" : "en fait oui, mais ils m'ont dit de garder cela secret ..."

    Quelqu'un a-t-il eu la même impression ?

    voir aussi: http://www.liberation.fr/politiques/010121398-fadela-amara-l-amendement-adn-est-degueulasse-l-ump-elle-n-a-qu-a-partir-sarkozy-on-se-calme

    et http://www.lefigaro.fr/politique/2009/09/10/01002-20090910ARTFIG00596-polemique-apres-une-reflexion-equivoque-d-hortefeux-.php

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    Droit d'expression ou devoir de réserve : l'affaire Cazals

    Ce n'est plus un secret pour personne... Les dernières réformes proposées par le gouvernement en matière d'éducation sont loin, voire très loin de faire l'unanimité. Comme preuve, il suffit de voir le nombre de manifestations, de grèves qui ont été menées par les professeurs. Alors face souvent à des enseignants qui ont dû mal à se faire entendre quand le dialogue se rompt, il n'y a pas d'autres choix que de trouver des méthodes plus originales, plus percutantes pour faire prendre conscience aux Français des dangers perçus par les professeurs. Retour sur les solutions trouvées par Bastien Cazals pour se faire entendre et... ses conséquences !

    uneecolepourvictorhugo.gifUne affaire à rebondissements !

    Des directeurs d'établissement ont refusé d'appliquer les réformes en cours. C'est un mouvement qui s'est créé autour de professeurs qui ont décidé de désobéir mais, peut-on dire, en désespoir de cause.

    Et que refusent-ils d'appliquer exactement comme mesures ? Ils ne veulent pas se déclarer gréviste 48 heures à l'avance ni appliquer les nouvelles réformes de primaires. Idem pour l'aide personnalisée car celle-ci est considérée comme élément perturbateur dans l'organisation de l'école.

    Regroupés sur le blog "Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école", ils sont au total 2807 professeurs (au 3 juin 2009) répartis dans 43 départements français. Alors si autant de professeurs refusent les réformes pourquoi parle t-on de Bastien Cazals en particulier ? C'est parce qu'il a décidé de pousser sa démarche jusqu'au bout. Pour lui, il était nécessaire d'expliquer son refus. Il a donc écrit une lettre ouverte au gouvernement et pour être sûr que cette dernière ne se perde pas sur un bureau, il l'a adressé au Palais de l'Elysée sans la timbrer. Sa lettre fait également le tour de la toile et la presse multiplie les articles qui s'affichent sur le blog de l'enseignant dont l'audience grimpe.

    Et ça, on s'en doute, ca n'a pas fait plaisir à l'Elysée puisqu'il reçoit une convocation à l'inspection académique. Et face à ce type de lettres qui se multiplient sur le bureau de l'Elysée, les sanctions deviennent plus importantes. En plus de sa convocation, c'est 36 jours de salaire en moins qui seront enlevés de ses fiches de paie. Mais ces mesures "d'avertissement" ne semblent pas décourager Bastien Cazals qui déclare à l'Humanité : "Ils veulent faire un exemple pour stopper cette dynamique qui les gêne, mais ça ne marchera pas. Au contraire, cette réaction me conforte dans ma démarche." La preuve, c'est la sortie de son livre intitulé "Je suis prof et je désobéis".

    Bastien Cazals, ou comment faire taire les profs pour mieux faire passer les réformes

    Aujourd'hui la situation va encore plus loin puisqu'il est interdit d'expression publique et donc plus précisément de communiquer avec la presse. L'inspecteur académique qui lui a fait part de cette interdiction explique que c'est le droit de réserve qui doit être respecté. "Quand un chef d'établissement  est intérrogé par la presse l'usage veut qu'il demande l'autorisation. M. Cazals est libre de s'exprimer librement en tant que personne, mais comme directeur d'école il représente l'institution" Et l'inspecteur académique M. Guiot indique que si Bastin Cazals n'entend pas raison, il en tirera "toutes les conclusions"....

    Et en réponse Bastien Cazals dénonce "une manifestation d'autoritarisme scandaleux", "une atteinte à la liberté d'opinion" et "un retrécissement des libertés individuelles". Il réplique que "la liberté d'opinion est garantie aux fonctionnaires" par la loi et que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions."

     

     

     

    Soutenu ?

    On peut dire que cet enseignant bénéficie du soutien d'une partie de l'opinion. Il est soutenu par ses collègues qui eux aussi n'appliquent plus l'aide personnalisée mais aussi par certains parents d'élèves qui semblent très bien comprendre et même approuver. Une pétition autour de l'enseignant a même réuni 130 signatures. Et le soutien passe naturellement aussi par le blog où de nombreux personnes déposent des messages d'encouragement.

    Le bémol viendrait-il de la répons de l'Elysée à son courrier. Celle-ci est quelque peu convenue. Bastien Cazals explique : "Ils m'ont dit avoir pris connaissance 'avec intérêt' de mes attentes et réflexions".

    En tout cas, les professeurs désobéisseurs les plus populaires devraient se retrouver le tribunal administratif de Montpellier. Finalememnt ce n'est ni plus ni moins que l'identité professionnelle des enseignants sur laquelle tout le monde semble hésiter...

     Droit à la libre expression ou devoir de réserve, comment tranchez-vous?

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    Twitter et éducation ne font pas bon ménage en Ecosse...

    Après la polémique de facebook en Angleterre, l'éducation est confrontée cette fois à l'utilisation de twitter par les professeurs. Si les nouvelles technologies semblent prendre de plus en plus d'importance dans la façon de dispenser l'enseignement, l'utilisation des réseaux sociaux sur internet n'est pas encore cadrée.

    twitter home.gifQuand twitter devient objet de licenciement en Ecosse...


    La polémique commence à enfler... Elle va certainement être à la hauteur du nombre d'utilisateurs utilisant les réseaux sociaux et qui sont enseignants. Petit rappel des faits... Nous sommes en Ecosse où un professeur dispense son cours. Ayant un accès à Internet, ce dernier profite de l'accès au web pour aller sur twitter et déposer des commentaires sur les élèves et le cours. Oui mais voilà, le principe du réseau social est que tout est public et finalement le tout revient aux oreilles des élèves et des parents qui crient au scandale. Conséquence de tout cela, l'enseignant en question se fait licencier...
    Pourquoi aller jusqu'au licenciement ? L'Ecosse est un pays qui a mis en place un code de conduite précis pour les professeurs : il faut qu'en tous points, les professeurs aient une conduite exemplaire face à leurs élèves. Mais il s'agit encore, pour le moment, pour l'Ecosse de décider ce qui est considéré comme inapproprié dans l'environnement des TICE et plus particulièrement ce qui est à faire ou non concernant les réseaux sociaux. Une problématique qui est à prendre au sérieux pour tous les pays qui ont décidé d'intégrer de façon dynamique les TICE dans l'enseignement.

    Les nouvelles technologies à mettre sous contrôle ?

    ordi chaine.JPGLes nouvelles technologies (TICE) permettent une communication facilitée. Mais quand la facilité devient un reflexe pour partager une émotion, une envie, il s'agit de pouvoir encadrer cette nouvelle façon de communiquer surtout lorsqu'elle intervient dans un cadre professionnel. Dans un certains sens on peut dire qu'aujourd'hui les soucis qu'ont les entreprises à « contrôler » l'utilisation des réseaux sociaux pendant le temps de travailler revient aux questions qui se sont posées lorsqu'on a donné un accès à internet illimité et par là même un accès à sa messagerie et aux différents sites sur la toile. Ainsi de même qu'aujourd'hui il y a une réglementation sur les droits et les devoirs des salariés quant à l'utilisation du web pendant les heures de travail, on peut très imaginer que d'ici quelques temps, un encadrement de l'utilisation des réseaux sociaux soit mis en place dans le milieu de l'enseignement.