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élève - Page 3

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    Le siècle des lumières et l'école : l'histoire d'un débat mouvementé !

    Le Siècle des Lumières ! En lisant ce billet, vous attendrez sans doute beaucoup de lui dans l'avancée pour l'éducation. Mais voilà, le Siècle des Lumières réserve bien des surprises et est fidèle à lui en instaurant un débat pour savoir si l'école est utile ou pas, s'il faut la prescrire ou la proscrire ! Si une chose est comprise, c'est que l'accès à la lecture, à l'écriture et à la connaissance de façon générale bouleverse le monde connu et ouvre de nouvelles perspectives !

    Les philosophes des lumières pensent l'école inutile !

    On aurait comme a priori que les philosophes ont oeuvré pour l'école, qu'ils en ont montré la nécessité, les bienfaits qu'elle pourrait apporter... Et bien contre toute attente, ils sont plutôt opposés à cette école pour tous par peur de l'effet de mode qu'elle pourrait suciter et ce en défaveur du travail manuel. La peur de voir les campagnes se vider et plus personne pour travailler aux champs, pousse les philosophes à être contre une école pour tous. L'école est accusée d'enlever des bras de paysan et surtout de pouvoir soulever le peuple contre ses dirigeants dans le cas d'une connaissance égale pour tous. C'est également pour cette dernière raison que les élites rejoignent les philosophes dans cette idée que l'école pour tous serait bien loin de servir les intérêts de tous. Pour tenter d'enrayer les tentatives d'école gratuite à destination du peuple, des subventions sont coupées aux religieux enseignant aux plus pauvres. C'est en quelque sorte, d'intérêt publique !

    Mais qui est pour alors ?

    L'Eglise est pour une école pour tous mais ce dans un but précis : donner les moyens aux paysans de continuer à avoir la foi en sachant résister aux hérésies. Autre intérêt, leur permettre de faire leur métier en connaissance de cause des documents qu'ils peuvent être amener à signer, et surtout de continuer à exercer leurs métiers face à des gens peu scrupuleux qui fabriquent des faux avec la fameuse croix qui fait office de signature pour les personnes ne sachant pas écrire. Si l'Eglise est pour l'école, elle n'enseigne donc que ce qui permet d'exercer son métier le mieux possible, de résoudre les problèmes du quotidien et n'aborde pas du tout des connaissances qui permettraient de comprendre le fonctionnement du pays. C'est donc volontairement que l 'enseignement est limité. Il s'agit d'être sûr que le système ne sera pas perturbé.

    Les physiocrates, premiers économistes à apparaître aux alentours de 1758 après la publication de documents économique, sont également pour une école pour tous qu'ils jugent indispensable. Dans leurs pensées, ils vont beaucoup plus loin que le clergé puisqu'ils estiment que l'école est le seul moyen de s'assurer que les gens du peuple sauront gérer leurs affaires le mieux possible et assurer ainsi au pays, richesse et prosperité. De plus, pour les physiocrates, l'école est un moyen d'apporter la richesse aux gens habitant en zone rurale qui leur manque et qui les fait migrer vers les cités.

    Les physiocrates ont une vision de l'école qui est proche de celle d'aujourd'hui. L'école doit pour eux permettre de développer des sentiments civiques et nationaux et ont donc une vision laique de l'école.

     Le gagnant est ...

    Au fur et à mesure que les années passent, l'idée s'installe que l'éducation selon la façon dont elle est faîte peut servir ou desservir le pouvoir en place. Jacques Turgot, ministre en 1774, va dans cette idée proposer un "conseil de l'éducation nationale" et propose de généraliser l'éducation. Cette maîtrise de l'éducation passera alors par les ouvrages, les maîtres imposés aux communes... Sur cette même conviction, Louis Philipon de al Madelaine publie en 1786 un ouvrage où il affirme qu'il est imperatif que l'école soit dirigée par l'Etat et non pas par le Clergé car l'influence qu'exerce l'école sur les esprits peut déterminer le cours de l'Histoire.

    Prochain arrêt : le 19e siècle...

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    Et si la rentrée était écolo ?

    Le développement durable est une préoccupation qui touche de plus en plus de monde. Alors qu'au départ la notion d'écologie semblait être réservée à une classe sociale élevée notamment par rapport au coût que cela supposé, aujourd'hui tout le monde peut y participer et ça n'est pas forcément plus cher. C'est ce que découvre de nombreux élèves qui préparent leur rentrée.

    La rentrée, le moment des achats pour les écoliers

    La rentrée est un moment clé pour l'achat des fournitures scolaires et les grandes surfaces ont déjà remplacé les produits de l'été comme la crème solaire par des cahiers, stylos... tout ce qui faut à nos élèves pour être fin prêt lorsque la sonnerie de l'école retentira au mois de septembre. Aujourd'hui la différence viendra de la présence de plus en plus importante des produits écologiques dans les rayons : en acheter c'est un moyen de mesurer l'impact des fournitures scolaires sur notre environnement. Et cela ne coûte pas forcément plus cher !

    consoglobe.pngQuelles sont les règles à respecter pour être écolo ?

     Le portail écolo ConsoGlobe donne quelques règles à respecter pour avoir l'esprit écolo et surtout pour que cela se traduise dans les gestes :

    1. Eviter les tissus toxiques pour la nature, qui se décompose mal comme les matières synthétiques, plastiques qui sont souvent les plus utilisées dans les produits "mode" des marques. La préférence de la planète va vers les matières naturelles comme le chanvre, le coton,... A défaut d'être totalement dans le vent, les matières naturelles permettent d'avoir des produits originaux
    2. Il n'y a pas que la conception des produits qui peut être néfaste pour l'environnement. Il faut également prendre en compte leur transport. Et tout au long de l'année, c'est le moyen de transport utilisé par l'élève pour faire le trajet qui le menera à l'école qui fera aussi la différence. Pour être écolo, il faut plutôt privilégier le co-voiturage ou les transports en communs moins gourmand en énergie.
    3. Les produits achetés doivent au maximum alliés qualité et caractère recyclable, rechargeables. Et les produits ne manquent pas colles sans solvants, cahiers et classeurs en papier recyclés, stylos rechargeables ou crayons en bois sans teintures, vernis...
    4. Une indication pour savoir si un produit est écolo ou pas : c'est l'emballage. Lorsque les produits sont sous blister c'est souvent qu'ils ne respectent pas l'environnement qui de son côté préfère le moins d'emballage possible.
    5. Enfin pour être totalement écolo à chaque instant, un autre poste important est l'alimentation avec notamment le goûter où les mêmes conseils s'appliquent.

    Panarama de la rentrée écolo

    Aujourd'hui, la plupart des produits dont les écoliers ont besoin ont une version écolo. Qui sont-ils ? Le site ConsoGlobe permet une première réponse et nous fait découvrir des cartables et sacs en chanvre, cahiers en papier recyclé, trousse en cuir tanné naturellement, crayons en bois, crayons de couleur en écorce, les agrafeuses qui n'ont plus besoin d'agraphes...

    Vous pouvez retrouvez toute la boutique des fournitures écolo sur le site de Conso Globe, en cliquant ici.

    Voici également un reportage de TéléMatin sur France 2 qui présente tout ce qui se fait comme produits écolos.

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    Quelle école avant le 17e siècle : la saga de l'école, épisode 1

    C'est bientôt la rentrée et les écoliers de tous âges vont donc retrouver le chemin de l'école, cartables, cahiers et crayons pour une nouvelle année de découverte. A l'occasion de la rentrée, je vous propose une petite saga sur l'histoire de l'école du 17ème siècle à nos jours. Un nouvel épisode sera à découvrir chaque semaine. Alors qu'en est t-il de l'école avant le 17e siècle ?

    tableau_noir.gifLe début du changement des mentalités

    Pendant longtemps, donner au peuple le savoir de la lecture et de l'écriture a été considéré comme dangereux. L'éducation est donc affaire de riches, affaire d'Etat. Le débat commence cependant à se faire plus ouvert et l'accès à la lecture commence ainsi à se justifier pour les plus pauvres par le biais de la religion. L'accès à l'école permet ainsi à tous de lire la Bible qui commence à être traduite du latin sous l'action du protestantisme. De même les multiples progrès dans les domaines de l'imprimerie permettent également de commencer à rendre accessible les livres, supports éducatifs. même si les esprits commencent à s'ouvrir sur ce sujet, on observe deus types d'écoles : l'école des pauvres où les enseignants sont le clergé et l'école des riches qui est école d'Etat.

    L'école des pauvres

    L'Eglise constitue l'école pour les pauvres. En effet, à partir de 1600, de plus en plus de congrégations comportent des enseignants qui partent faire cours dans les différentes paroisses. C'est également à ce moment, qu'on voit apparaître les premiers manuels. C'est à la fin du 17ème siècle, début 18ème qu'on voit apparaître les prémices de ce qu'est l'école d'aujourd'hui. Deux personnages majeures ont marqué l'histoire de la construction de l'éducation : Charles Démia (1637-1689) et Jean-Baptiste La Salle (1651-1719) qui vont donner à l'éducation une véritable organisation et proposer une première pédagogie. Parmi les principales actions de Charles Démia on peut notamment citer son effort pour construire un véritable réseau d'école avec dès 1671, la création du premier Bureau des Ecoles. Si l'Ecole apparaît alors comme un moyen d'évangelisation, elle est surtout un moyen d'assurer une éducation aux plus pauvres qui permettra par la suite de trouver des employés fiables. Eh oui ! On y pense déjà ! Et c'est de là que vient l'idée de l'école laïque qui s'affirmera en tant que tel dès le siècle suivant.

    GRAVURE_PONT_jpg.jpgL'école des riches 

    Le cardinal Richelieu souhaite de son côté que l'école ne soit pas du ressort du Clergé mais que le Roi en prenne la responsabilité. De cette conviction naîtra plus tard l'idée de l'Ecole Nationale. Cependant, Richelieu souhaite limiter l'accès à l'éducation aux plus riches et ne pas éduquer les masses. Il a peur de ce que la connaissance pourrait apporter au peuple et craint de voir les français ne plus vouloir être agriculteur.

    Etant donné que cette idée de n'éduquer les puissants ne semble plus possible face à un peuple qui a soif de connaissance, Richelieu décide alors de renforcer l'éducation des plus riches et donne à la Sorbonne de nouveaux bâtiments pour former grâceà un enseignement supérieur les futurs dirigeants. C'est également dans cette idée qu'on lui doit la création de l'Académie Française en 1635 et l'Imprimerie Nationale en 1640 qui servira à éditer les manuels.

    L'histoire de l'Education est donc bel et bien en route et continuera de s'affirmer au cours du 19ème siècle. La suite dans le prochain épisode la semaine prochaine.