Du tableau noir au TBI...

Le tableau a toujours été l'élément central de la classe. C'est là où professeur et élèves se rencontrent autour d'une transmission des connaissances. Ces dernières années avec les progrès technologiques et l'apparition des TICE dans l'enseignement, le tableau noir a évolué. Retour sur cette évolution et présentation du tableau blanc interactif dît TBI.

Du noir au blanc...

Le tableau noir est présent depuis le début du 20^ème siècle dans les salles de classe. Outil indispensable, le tableau noir est néanmoins d'une utilisation limitée pour le professeur qui ne peut qu'inscrire des éléments sur un tableau où la projection d'images est impossible.

Pour pallier à ce problème, l'imprimerie va peut à peut permettre de réaliser des cartes en relief ou pas pour les cours par exemple de géographie. Mais de telles cartes ou images sont coûteuses et ne permettent de pas de prendre en compte les évolutions d'autant plus qu'elles sont encombrantes.

L'évolution du tableau noir a transformé cet outil de base en tableau blanc. Si au départ, cela permet effectivement de dégager moins de poussière, d'être plus propre, il a également l'avantage de pouvoir prendre en compte les progrès de l'optique. C'est en quelque sorte l'ancêtre du TBI.

 

De la simple projection d'image au TBI

Des nouvelles machines apparaissent dans les salles de classe permettant de visionner des diapositives. On peut les visionner sur tous espaces blancs dont les tableaux blancs. Le nombre d'images qu'il est possible de visionner est démultiplier et à l'avantage des cartes ou autres images que l'on accroche sur les crochets du tableau noir, on peut « écrire » des informations sur le tableau blanc où est projeter l'image.

Après cet appareil à diapositives, on voit apparaître dans les salles de classe des rétroprojecteurs qui sont plus facile d'utilisation pour les professeurs puisqu'ils peuvent faire des montages. Ils peuvent ainsi préparer à l'avance des textes à projeter, des images,... Mais là encore, il y a une limite : la projection est immobile. Il est donc difficile de mettre en scène des situations ou des mouvements.

La télévision va donc permettre de révolutionner l'enseignement par les images animées qu'elle permet de découvrir. Finalement, ce qui vient à manquer aux professeurs est l'interactivité et un contrôle total de ce qui est montré aux élèves puisque si les sources d'enseignements varient, elles ont chacune leurs limites. C'est l'arrivée progressive du TBI dans nos salles de classes qui est en train de changer la façon même d'enseigner en promouvant un élève actif plutôt qu'un élève passif pour apprendre de façon plus efficace.

Rendez vous dans un prochain billet pour découvrir comment fonctionne le TBI et des exemples de ce qu'il permet de faire.

 

TICE et EPS : un mariage impossible ? Pas si sûr !

S'il y a bien une matière dans laquelle on ne s'attendait pas à voir apparaître les nouvelles technologies, c'est bien l'EPS ! Et cela sans doute, parce que depuis toujours elles sont associées à un bureau et une chaise, en bref à une position statique. Pourtant étant donné qu'elles sont présentes en cours comme un outil supplémentaire sur lequel on peut s'appuyer, le professeur d'EPS Damien Lebègue qui enseigne au collège d'Asfeld (08) a trouvé une façon utile de les utiliser aussi dans sa matière.

 

Pourquoi utiliser les TICE en EPS ?

De la même façon qu'en français, maths,... le professeur d'EPS est confronté à des élèves ayant des niveaux différents et abordant les exercices à faire avec plus ou moins de facilité. Jusqu'à présent, étant donné qu'il n'y a qu'un professeur pour au moins une vingtaine d'élèves, ce dernier devait faire un choix de niveau, soit par le haut, soit par le bas. Choisir le niveau correspondant au plus grand nombre d'élèves a une conséquence inévitable : celle de mettre de côté un certain nombre d'élèves ou bien de ne pas permettre aux élèves de développer leurs capacités au maximum. Les TICE permettent de résoudre ce problème en proposant un accompagnement supplémentaire aux élèves au moment où ils en ont besoin et sur le point précis où ils ont besoin d'aide. Cela permet au professeur de rester disponible auprès des élèves qui en ont le plus besoin tout en gardant du temps pour des explications sur des points précis quand les TICE ne suffisent pas.

Vous pouvez retrouver l'interview complète de Damien Lebègue - sur le site de l'Académie nationale des usages des TICE - en vidéo en cliquant ici.

Les TICE : atout pour le développement personnel des élèves

C'est sur plusieurs points que les TICE agissent sur le développement personnel des élèves.

Tout d'abord, en les rendant plus autonome. Les élèves peuvent s'entraîner seuls pour répéter leurs exercices grâce au soutien des nouvelles technologies à grand renfort notamment de vidéos et textes via des tableaux interactifs, des consoles, des écrans tactiles... Les élèves passent juste devant le professeur pour qu'il vérifie les acquis et les valide ou reprend ce qui ne va pas pendant les évaluations. Les élèves gèrent donc leur temps pour arriver à un certain résultat.

Le développement de l'élève passe également par son rapport à sa propre image. En utilisant notamment la caméra à disposition pendant le cours, la vidéo permet une autocorrection mais également de se familiariser avec l'image de son propre corps - image qui pose souvent problème aux jeunes - le temps de l'adopter. Le fait de visionner ces images permettent de se l'approprier plus vite, de façon plus douce et donc d'avoir un stress en moins lors de l'évaluation devant le professeur et le regard des autres élèves.

Enfin, le développement personnel de l'élève vient également du fait que ce dernier peut aller au bout de ce qu'il est capable de faire pendant le temps consacré à l'EPS, temps qui pouvait faire défaut aux plus doués. Les capacités sont donc exploitées au maximum et ce quelque soit le sport abordé : tous les talents sont donc pris en compte.

 

Certains sports sont-ils l'exception qui confirme la règle ?

A priori non. Dans tous les sports, les professeurs peuvent être assistés par les nouvelles technologies. Ce qui est important, c'est avant tout d'identifier en quoi les TICE peuvent être utiles pour améliorer l'environnement de travail en EPS.

Vous pouvez retrouver un exemple de ce qui peut être fait en escalade en cliquant ici.

Actuellement, il est possible de retrouver sur le site de l'académie de Reims des exemples concrets d'utilisation des TICE en EPS : on les retrouve ainsi dans les courses d'orientation, en gymnastique, en acrosport, en step, en escalade, en gestion de tournois mais aussi en badminton et en athlétisme. Ce qui est sûr c'est que cette liste risque de s'agrandir pour le plus grand bonheur des élèves qui semblent - et de loin - appréciés cette nouvelle méthode, plus efficace et plus proche de leur quotidien technologique.

Et les outils utilisés sont variés : GPS, caméscope, Pocket PC, tableaux blancs interactifs, consoles mais également des logiciels comme PowerPoint, Excel...

Vous pouvez retrouvez toutes les informations en cliquant ici.