Une nouvelle expérience de déshumanisation ubuesque que, suite à mon article d'hier, je dois absolument partager avec vous ...
Comme vous le savez certainement, le gouvernement français a fait en sorte de simplifier la création d'entreprises individuelles en pondant un nouveau dispositif (encore un) appelé l'auto-entrepreneur. C'est une bonne chose en soi de lever les obstacles à la libre entreprise et à la création de valeur, et de l'avis général, ce dispositif est plutôt réussi. Je dois dire sans vouloir être méchant qu'il y avait matière à simplifier !
Maintenant, remplir un simple formulaire en ligne vous permet d'obtenir un numéro SIRET et de commencer fièrement votre activité en toute légalité. Il reste bien quelques questions pièges lors de l'inscription, et les sites internet ne sont pas d'une ergonomie exemplaire, mais cela vous épargnera quand même quelque paperasse. Le hic, c'est que si le système a des ratés, il vous faudra encore vous battre avec lui, or c'est une machine. Rien de plus agaçant que de se battre avec une machine. Aucun intérêt.
Cela fait plusieurs jours que j'essaie de déclarer mes revenus et payer les cotisations sociales afférentes. Le site internet "officiel" (il y en a plein d'officieux) me répond invariablement qu'il n'attend aucune déclaration de ma part, or cela fait 5 mois que mon activité a commencé et je suis certain que si le "système" n'attend rien de moi, l'URSSAF et le FISC eux, si ! la date limite de délcaration se rapproche, je suis coincé.
Je fouille le site, trouve un numéro de téléphone pour "tout savoir sur l'autoentrepreneur" et me dit que ce serait extraordinaire que quelqu'un réponde un vendredi à 18h.
Le serveur vocal répond sur fond musical. Me demande d'appuyer sur étoile (un classique), puis la voix féminine (le serveur est de sexe féminin) m'invite calmement mais doucement à entrer les deux premiers chiffre de mon code postal. Je m'exécute. Elle me répond "Merci de votre appel". La musique poursuit encore 15 secondes et ...plus rien.
Ces moments-là, c'est pire que d'être seul ...