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    La Constante Macabre : les élève à l'abattoir

    2ème Journée du refus de l'échec scolaire vient d'avoir lieu dans plusieurs villes de France.

    A cette occasion, l'AFEV, organisatrice de la journée, a dévoilé les résultats d'un sondage qui invite à la réflexion : parmi les jeunes en difficulté scolaire ou sociale qu'elle suit, 36% ont mal au ventre quand il s'agit d'aller à l'école. Cela revient à dire que l'école ne convient pas à tout le monde. Qu'apporte-t-elle en effet à un enfant qu'elle rend "malade" ? L'école gratuite et obligatoire pour tous, bien sûr, mais sans doute pas la même pour tous ... quant à déterminer ce qu'on pourrait faire ... (à ce sujet voir l'article de Hubert MONTAGNER)

    Cette journée est aussi l'occasion pour le "mouvement contre la constante macabre" de s'exprimer. Cette association milite pour mettre fin à une pratique, consciente ou inconsciente, qui consiste pour un enseignant, lors de l'évaluation de sa classe, à étaler les notes de façon crédibiliser cette évaluation. Quand tous les élèves ont une bonne note, c'est que l'examen est trop facile et n'est pas adapté. De même si personne n'a la moyenne. On obtient ainsi une Constante Macabre : un nombre d'élèves à sacrifier. Cette pratique qui serait promue par le Système, voire imposée par celui-ci, semble à première vue idiote. Mais à la réflexion, n'est-elle pas aussi "naturelle" ? Est-ce qu'ici, le Système n'est pas simplement la "nature humaine" ? Les examens sont en fait des concours et l'on sélectionne sournoisement les élèves dès leur plus jeune âge. Ce qui est choquant c'est que des élèves soient systématiquement relégués sur le banc de touche, subissant ainsi certaines conséquences psychologiques (angoisse, manque d'estime de soi, ...) qui seraient par ailleurs évitables. Il faut espérer que la lutte contre cette constante macabre ne soit pas un combat contre des moulins à vent. Ou alors, militer pour relativiser le rôle l'école : finalement, l'école n'évalue qu'une petite partie des compétences de chacun, et la réussite au bac n'est pas la garantie d'une vie saine et épanouie, de même que l'échec au bac n'est pas une condamnation aux travaux forcés (certains diront que pour eux, les travaux forcés, c'était l'école elle-même!).

    Olivier

    PS. J'invite amicalement les webmasters du site du MCLCM (mouvement contre la constante macabre) à tout refaire sur leur site: je n'y ai rien compris !